Le biotope du Noisetier - pollen d'hiver, noisettes et hôte mycorhizien.



Le Noisetier, Corylus Avellana

Le Noisetier est un arbuste à noix rustique, les célèbres et délicieuses noisettes. Il résiste jusqu'à -28°C.

Le noisetier colonise les terrains en cours de reboisement. C'est une plante pionnière des fourrés, des taillis, des fruticées, des haies forestières et des bois de feuillus. Le Noisetier est donc un arbuste essentiel dans un verger traditionnel comme dans une forêt jardin. 

Dans le biotope du Noisetier, les écureuils, les oiseaux, en particulier le geai du chêne et le merle, et les fourmis jouent un rôle essentiel pour la dissémination des graines et la régulation des insectes du Noisetier et de ses plantes compagnes.


Le biotope du Noisetier est propice à l'apiculture, au maraîchage, à la myciculture, au pastoralisme, à l'agroforesterie, à la sylviculture, à la papeterie, la vannerie, le textile...

Le Noisetier est particulièrement propice à l'arboriculture, l'apiculture et à la myciculture. 

Le biotope recomposé sur la base du biotope du Noisetier, semi-sauvage semi-cultivé, est particulièrement propice à accueillir les espèces suivantes: les tilleuls, les cerisiers, les sorbiers, les pruniers, les pommiers, les viornes, les noisetiers, les chèvrefeuilles, les kiwis, les vignes, les concombres, les rosiers, les fraises des bois, les pois et les laitues. Et bien d'autres espèces à découvrir!

le biotope du noisetier est en cours, j'y travaille tout le mois de mars, puis poursuivrait mes observations toute l'année, notamment avec les champignons et les noisettes cette automne. plusieurs compléments d'informations seront ajouter au fur et à mesure. 


#TILLEUL #FRÊNE #CERISIER # POMMIER #PRUNIER#AUBEPINE #NOISETIER #VIORNE #MÛRES #FRAISE DES BOIS #VESCE #POIS #VIOLETTE #TRUFFE #BOLETS #ARBORICULTURE #MYCICULTURE #APICULTURE





LES NOISETTES



La valeur nutritionnelle des noisettes

en cours

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Source: François Couplan.

les produits dérivés commercialisables:
huile de noisette
les noisettes entières (disponibilité: faible), les noisettes
décortiquées (recherchée), la farine de noisette (valeur ajoutée: bonne), le pollen de noisetier (qualité: bonne), la pâte à tartinée de noisette (qualité: excellente), le miel de noisettes (miel florale estivale+pâte de noisettes pilées), l'huile végétale de noisette (huile végétale gourmet et cosmétique, excellente valeur ajoutée et excellente qualité nutritionnelle), vente d'arbustes comestible, ornementale, de reboisement et de noisetier truffier (pépinière).
noisette rouge de Zeller

Il existe des centaines de variétés de noisettes européennes ou canadiennes, de toue les tailles, de toutes les saveurs. Notons par exemple la noisette aveline de France et d'Italie, la noisette rouge de Zeller et la noisette du Canada.

Toutes les noisettes sont comestibles, seul la difficulté à casser la coque et la taille de la graine limitent leur consommation ou leur commercialisation. certaines variétés sont plus riches en huile que d'autres.



LE CYCLE DE VIE DU NOISETIER
Phénologie végétale
(en cours)

FLORAISON
éclosion= janvier février (fleurs mâles)
floraison= mars (fleurs femelles)
pollinisation= mars avril

la pollinisation du Noisetier de fait par le vent et les pollinisateurs printaniers comme les abeilles.

L'optimum de pollinisation est relatif à la température et la production d'éthylène.

En règle générale, des pics de températures au delà de 25°C font faner les fleurs et la fructification commence.

Le noisetier est très important pour les abeilles. Il n'y a pas de nectar donc pas de miel, mais les abeilles récoltent les premiers pollens. Les chatons de noisetier sont donc essentiels pour le démarrage des colonies avec du pollen frais pour les premières larves. Il permet également de faire disparaître les diarrhées ou début de nosémose sur les ruches faibles en sortie d'hiver.

source: http://www.beeopic.com/fr/news/janvier/floraison-des-noisetiers.html

FEUILLAISON
bourgeon
débourrage
feuillaison
brunissement
défoliation

Le Noisetier est un arbuste printanier. En bordure de forêt, la lumière étend sa production de chlorophylle et lui permet d'emmagasiner de meilleures ressources énergétiques dans son système racinaire pour la fructification et la dormance hivernale. La température de débourrement se situe autour des 9°C. L'auxine diminue à la fin du développement apicale : le cycle de l'azote commence.

Les bourgeons éclosent à partir de mars-avril et le développement des feuilles est optimale en mai-juin. L'optimum chlorophyllien se situe à la fin du printemps, avant la feuillaison des arbres de la canopée qui vont lui faire de l'ombre, et jusqu'en été dans les haies et les clairières forestières bien exposées.

La litière de noisetier est riche en hydrate de carbone. Son PH est (acide?neutre?basique?) et en oligoéléments:

FRUCTIFICATION
fécondation=mars
fructification= mai-juin (noisettes vertes)
maturation= septembre (noisettes mûres)
dissémination-récolte= octobre

L'optimum de fructification est relatif à la température et la production d'éthylène. Au delà de 25°C, la fructification commence. Les noisettes sont mûres de septembre à octobre.

La dissémination des noisettes est assurée par les écureuils et la geai du chêne en particulier.

RESERVE RACINAIRE
La mise en réserve d'énergie coïncide avec l'optimum chlorophyllien de la plante, en juin. De juin à fin septembre, le Noisetier accumule des ressources excédentaires pour la fructification et l'hiver. Le brunissement et la défoliation témoignent de la mise en dormance du Noisetier.

DORMANCE
descente de sève= fin octobre-fin novembre.
montée de sève= février-mars, juste avant le frêne.

Le Noisetier est en dormance de fin octobre à fin janvier. Il puise son énergie dans ses réserves racinaires et augmente la concentration lipidique dans ses tissus. Il libère l'excédent d'énergie à la fin de l'hiver, juste avant le débourrage. Ce cycle correspond au cycle du carbone.



LE BIOTOPE DU NOISETIER 

Le biotope de référence du Noisetier est celui des fourrés, des taillis, des fruticées, des terrains de recolonisation forestière, les bordures, les haies et les lisières forestières, et les terrains boisés. Il partage la végétation des prunelliers, des aubépines, des troènes, de nerprun, des genêts, des sorbiers, des chèvrefeuilles, de la fougère aigle et du lierre.

le biotope de référence du Noisetier
On trouve 3 biotopes de référence pour le Noisetier:

LES FOURRES MEDIO-EUROPEENS SUR SOL FERTILE, CALCAIRE OU NEUTRE (Corine biotope 31.81) - prunellier, troène, aubépine, ronce, lierre.




LES FRUTICEES DES SOLS PAUVRES EN NUTRIMENTS, ACIDES et A FORTE HUMIDITE ATMOSPHERIQUE ATLANTIQUE (Corine biotope 31.83) - ronciers, pruniers, sorbiers, chèvrefeuilles, genêts, ajoncs, fougère aigle.




LES FOURRES DECIDUS SUB-MEDITERRANEEN ET SUD-OCCIDENTAUX (Corine biotope 31.89) - arbrisseaux, haies hautes et luxuriantes, avec lianes.






Sources: CORINE biotopeTela Botanica, CATMINAT de Philippe Julve.

les plantes bio-indicatrices 
La plante bio-indicatrice de l'abondance du Noisetier est le sceau de salomon. Si vous trouvez du sceau de salomon, vous avez toutes les chances de trouver des noisetiers à proximité.

Les plantes bio-indicatrices de la présence de Noisetier sont le chêne pédonculé, le troène, le brachypode des bois et le chèvrefeuille des haies.

Les plantes bio-indicatrices de la présence potentielle du Noisetier sont le frêne, le charme, l'aubépine monogyne, le cornouiller sanguin, l'anémone, le hêtre, la lamier jaune, l'érable sycomore, l'érable champêtre, le violette des bois, le lierre grimpant et le chèvrefeuille des bois.

(source: SOPHY - Liste des plantes abondantes discriminantes du Noisetier).

Le biotope optimal du Noisetier

source: Tela Botanica et Philippe Julve
L'optimum écologique du Noisetier

Dans son biotope optimale, le Noisetier peut représenter jusqu'à 25% minimum de la végétation du milieu (SOPHY abondance 3-6).

Les conditions favorables à un développement abondant de noisetier sont des conditions tempérées.

Il apprécie une bonne humidité atmosphérique et une lumière agréable, et se plait dans les sols secs et argilo-limoneux. Il tolère des sols pauvres en matières organiques et apprécie des sols plutôt riches en nutriments.








LES PLANTES COMPAGNES DU NOISETIER 
les plantes fidèles
tableau phytosociologique du Noisetier et des plantes fidèles - SOPHY
seuil d'abondance: 1= >10%, 2= <10%, 3= <25%, 4= <50%, 5=>75%, 6= <100%
ARBRES: aubépine monogyne, frêne, hêtre, chêne pédonculé, charme, érable champêtre, chêne sessile, merisier.
ARBUSTES: noisetier, aubépine monogyne, cornouiller sanguin, troène, chèvrefeuille des haies, viorne lantane, prunellier, fusain.
LIANES: lierre grimpant, chèvrefeuille des bois.
HERBACEES: violette des bois, lamier jaune, fraise des bois, anémone, rosier des champs, euphorbe des bois, fougère mâle.
GRAMINEES: brachypode des bois
COUVRESOL: lierre grimpant, violette, anémone, fraise des bois.
NFP: -

Les autres plantes qui partagent les mêmes caractéristiques phytosociologiques sont :
le merisier, le lierre commun, le frêne, l'érable champêtre, l'euphorbe des bois, le brachypode des bois, le charme, le rosier des champs, la violette des bois, le tilleul à petites feuilles, le chèvrefeuille des haies, le pommier, l'aubépine épineuse, la viorne obier, l'aubépine monogyne, la mercuriale vivace, le cornouiller sanguin, la fraise des bois, la mélique à une fleur, le chêne pédonculé, la petite pervenche, le troène et le fusain.


La biodiversité caractéristique du biotope du Noisetier:
Parmi les 3534 plantes co-occurentes du Noisetier, 27 espèces sont bio-indicatrices de la présence de noisetier (voir la base de données phytosociologiques SOPHY pour le Noisetier).

Les espèces ligneuses représentent 52% de la biodiversité caractéristique du biotope du Noisetier avec 14 espèces sur 27 d'arbustes, d'arbrisseaux et d'arbres. Les herbacées représentent 37% de la biodiversité caractéristique du milieu avec 10 espèces sur 27, dont 2 lianes forestières (7.5%), 3 herbacées (11%), 4 plantes couvre sol (15%), 1 graminée sylvestre (3,5%).

Dans son biotope optimal, le Noisetier peut représenter jusqu'à 25% minimum de la végétation totale du milieu (SOPHY abondance 3-6). Les autres espèces les plus abondantes sont le lierre et l'aubépine monogyne; et potentiellement le merisier, le chèvrefeuille des haies, l'euphorbe des bois et la violette des bois qui partagent les mêmes caractéristiques écologiques.

En forêt, la majorité des floraisons sont printanières, lorsque la forêt caduque a perdu toutes ses feuilles et que les doux rayons du soleil atteignent le sous-bois. La majorité des fructifications sont automnales et hivernales.

Dans le biotope de la fruticée, il y a des fruits toute l'année. 


Les arbres:
le biotope du merisier, du cornouiller sanguin, du noisetier, de l'aubépine, de l'alisier torminal, du fusain, du brachypode,
de la clématite, du saule marsault et du lierre

Les arbres représentent 26% de la biodiversité caractéristique du milieu avec 7 espèces sur 27.

Le Noisetier est fidèle à 52% avec l'Aubépine monogyne, à 43% avec le Frêne, à 42% avec le Hêtre, à 41% avec le Chêne pédonculé, à 34% avec le Charme, à 32% avec l'Erable champêtre, à 26% avec le Chêne sessile et à 25% avec le Merisier.

L'Aubépine monogyne et le Merisier sont parmi les espèces ligneuses les plus abondantes; ils représentent entre 10% et 25% minimum de la végétation (dominance entre 2-6 et 3-6).

Les Tilleuls peuvent aussi représenter 10% minimum de la végétation du milieu et les charmes peuvent potentiellement représenter jusqu'à 50% minimum  de la végétation (abondance 4-6).

Ces arbres poussent principalement dans des sols avec un complexe argilo-humique équilibré. Ces essences forestières ou de lisière forestière apprécient les zones ombragées et humides.

Le Noisetier est lui même tolérant à l'ombre et à l'humidité. C'est une espèce buissonnante et arbustive qui se pérennise du taillis, à la lisière forestière jusqu'en sous bois. Il colonise les espaces en reconversion vers la forêt et accompagne l'implantation des arbres ligneux jusque dans une forêt mâture en permettant une transition de la vie du sol.(voir plus loin dans l'article /mycologie).

Le Noisetier fait donc partie des arbrisseaux pionniers des forêts de plaines et de collines de France; notamment dans les forêts argilo-calacaire du Nord et de l'Est, des Alpes et des Pyrénées, et des taillis et des lisières acido-basique de moyenne montagne en Auvergne et du Massif central. Il tolère un ph de 6 à 8.

Les autres arbres qui partagent les mêmes caractéristiques écologiques que le Noisetier sont: le Tilleul à petites feuilles, le Pommier et l'Aubépine épineuse.

Les arbustes:
Les arbustes représentent 30% de la biodiversité caractéristique du biotope du Noisetier avec 8 espèces sur 27. 

Les Noisetiers sont auto-stériles, et ils fructifient en la présence d'autres Noisetiers. La première des plantes fidèles du Noisetier est donc d'autres pieds de noisetiers. D'où l'importance des facteurs favorisant la pollinisation croisér, par le vent et les abeilles, et la dispersion des graines, par la geai du chêne et l'écureuil.

Le Noisetier est fidèle à 52% avec l'aubépine monogyne, à 43% avec le cornouiller sanguin, à 35% avec le troène, à 29% avec le chèvrefeuille des bois, à 29% avec le prunellier, à 28% avec la viorne lantane et à 26% avec le fusain.

Les autres arbustes qui partagent les mêmes caractéristiques écologiques que le Noisetier sont: la viorne obier et l'aubépine épineuse.

Tous ces arbustes produisent des fruits et des baies qui attirent la faune et notamment les oiseaux.

Ces arbustes sont drageonnants pour certains, comme le noisetier, le cornouiller sanguin et le prunellier. Cette multiplication végétative rapide permet d'étoffer rapidement le couvert végétal et de créer de l'ombre dans les taillis et les fruticées. Les feuilles mortes du Noisetier produisent une abondante litière qui va participer à créer de la masse carbone favorable aux essences forestières pionnières comme le Charme, le Chêne et le Hêtre. A priori, cette litière aurait un ph plutôt basique, comme le charme; mais c'est à vérifier; contrairement au hêtre qui donne une litière acide et compacte.

Les aubépines et les prunelliers sont des espèces piquantes qui créent également une haie défensive pour orienter les troupeaux de chevreuils ou de sangliers. Ils protègent leur propre tronc de l'abroutissement abusif, des frottements par les animaux et du piétinement du substrat. Leurs buissons protègent rapidement les jeunes arbres forestiers. Dans les lisières forestières, on retrouvent d'autres espèces épineuses comme d'autres variétés d'aubépines, des rosiers et des ronces.

Dans son biotope optimal, le Noisetier peut représenter jusqu'à 25% minimum de la végétation (abondance 3-6). L'aubépine monogyne peut représenter 10% de la végétation minimum (abondance 2-6). 

L'autre arbuste potentiellement abondant est le chèvrefeuille des haies qui peut représenter 10% minimum de la végétation (abondance 2-6).

Plus d'infos sur la lisière forestière et les ronces dans l'article:
Comment cultiver avec les ronces et les rejets de pruniers?
Le biotope du prunellier

Les lianes:
Les lianes représentent 7% de la biodiversité caractéristique du biotope du Noisetier avec 2 espèces sur 27. Le Noisetier s'associe à 57% avec le lierre grimpant (qui tapisse aussi le sol) et à 32% avec le chèvrefeuilles des bois.
chèvrefeuille des bois, liane forestière vivace.
Le lierre et le chèvrefeuille des bois sont deux lianes forestières; ce sont des lianes pérennes qui perdurent de la haie forestière à la forêt mâture, contrairement aux autres lianes strictement héliophiles que l'on retrouve en bordure de forêt pour s'exposer à la lumière. Ici, les lianes forestières ont la capacité de se lignifier pour atteindre les 10 m de hauteur, comme les vignes, pour atteindre la canopée et synthétiser la lumière. Le Lierre terrestre et le Chèvrefeuille des bois sont des espèces qui tolèrent la mi-ombre, voir l'ombre; elles sont rustiques. Ces deux espèces de lianes s'associent particulièrement avec les Chênes.

Ces deux lianes ont deux comportements différents. Le lierre pousse à la verticale d'un tronc, il dispose de son propre système racinaire et ne parasite pas son hôte. Il porte en hauteur des fleurs pour les abeilles, des baies pour les oiseaux, et un couvert végétal pour les auxiliaires durant toute la saison froide. C'est la plante pionnière des pays tempérés pour faire le lien entre l'hiver et le printemps.

Pour plus d'infos sur le Lierre, consultez l'article sur Le biotope du Lierre, la liane nourricière (à venir).

Le chèvrefeuille des bois est une liane qui s'enroule autour des jeunes arbustes, jusqu'à les étrangler parfois. Elle est très mellifère et gravit des hauteurs impressionnantes, puis redescend pour marcotter. Elle porte en hauteur des fleurs très odorantes pour les abeilles en été et des baies rouges pour les oiseaux en automne.

Ces deux lianes se complètent dans le cycle annuel des saisons. Elles ont une floraison qui s'étale sur plusieurs mois, d'avril à septembre pour le chèvrefeuille des bois, et de septembre à novembre pour le lierre. La fructification du chèvrefeuille des bois s'étale de septembre à novembre et le lierre, de février à mars. Leurs baies fournissent une nourriture essentielle aux oiseaux pour passer l'hiver. Les oiseaux trouvent d'autres baies en lisière forestière comme celles du cornouiller sanguin, du fusain, des ronces et de l'aubépine dans les chênaies-charmaies, et du houx, surtout dans les hêtraies.

Les ronces, le fusain, le chèvrefeuille des haies et les rosiers adoptent aussi un comportement grimpant. Le Noisetier s'associe à 29% avec le chèvrefeuille des haies et à 26% avec le fusain.

Les chèvrefeuilles, toutes variétés confondues, sont donc des plantes compagnes de choix à planter dans le même biotope que les noisetiers. Il existe une variété de chèvrefeuille comestible, que l'on nomme la baie de mai ou baie de miel, car elle fournit un fruit plat comme une myrtille, qui est mûre en mai. C'est une plante psychrophile, et rustique jusqu'à -40°c, qui vient de Sibérie. C'est un chèvrefeuille buissonnant et non lianescent, comme le chèvrefeuille des haies. Sa floraison amorce celles des chèvrefeuilles locaux, sans les concurrencer: elle est discrète et sans parfum, les fleurs apparaissent au mois de mars-avril comme les anémones; et permet d'amorcer le début du printemps en augmentant l'attractivité des abeilles qui pourront trouver du nectar, avant la floraison des herbacées et des arbres fruitiers, car les fleurs de noisetiers offrent seulement du pollen.

Les rosiers s'associent souvent aux pommiers, le fusain avec le merisier et les érables, et les ronces avec le prunellier.

Dans une haie forestière, la clématite vigne blanche, le tamier et la vigne sont souvent présents avec les arbres fruitiers. Ils escaladent volontiers les buissons de noisetiers.

Les autres lianes et plantes grimpantes aux comportement socioécologique similaires sont: la clématite, le rosier des chiens et le tamier.

Les herbacées:
Les herbacées représentent 30% de la biodiversité caractéristique du Noisetier avec 8 espèces sur 27. Le Noisetier s'associe fidèlement à 34% avec la violette des bois, à 31% avec le brachypode des bois, à 30% avec le fraisier des bois, à 28% avec le lamier jaune, à 27% avec les anémones des bois, à 27% avec le rosier des champs, à 25% avec les euphorbes des bois et à 25% avec la fougère mâle.

Toutes ces plantes tolèrent des situations ombragées et humides. Elles font partie des herbacées qui perdurent dans un sous-bois forestier. Ce sont des plantes vivaces.

L'euphorbe des bois et les lamiers ont la particularité d'entretenir une relation symbiotique avec les fourmis. (voir la partie sur la myrmécochorie dans /zoochorie)

On trouve aussi la présence de sceau de salomon, de muguet, d'arum tacheté, de mercuriale, de géranium robert, de benoîte urbaine, de fougères femelles, surtout dans les sous-bois très humides.

Les graminées:
Le Noisetier est fidèle à 31% avec le brachypode des bois.

les autres graminées qui partagent les mêmes caractéristiques écologiques sont la laîche des bois, le brachypode penné et le millet des bois.

Les couvresols:
Le Noisetier s'associe fidèlement à 57% avec le lierre commun, à 34% avec la violette des bois, à 30% avec le fraisier des bois et à 27% avec les anémones des bois, voir avec la petite pervenche.

La biodiversité caractéristique du Noisetier est représentée par des plantes couvresols printanières et mellifères, qui ont la particularité de se multiplier végétativement et avec l'assistance des fourmis (myrmécochorie).

Le fraisier des bois, l'anémone, la violette des bois et le lierre terrestre couvrent en permanence le sol. Toutes ces espèces sont rustiques. Le fraisier et surtout le lierre sont des plantes vivaces.
L'anémone est l'une des premières fleurs de printemps; elles créent des champs de fleurs blanches lorsque la forêt est encore nue. C'est à cette époque que les abeilles renouvellent le nectar des ruches.

L'anémone stockent suffisamment d'énergie dans son rhizome pour passer l'été à l'ombre de la canopée, et l'hiver dans le froid.

Ces plantes couvresol créent une relation particulière avec les fourmis qui disséminent leur graines dans un rayon de proximité d'1m en général. On appelle ce phénomène la myrmécochorie.

Plusieurs plantes du biotope du noisetier créent des relations mutualistes avec les fourmis: le fraisier pour sa pollinisation, l'anémone, la violette et l'euphorbe des bois pour la dissémination de leur minuscule graine, et le merisier pour sa défense et sa stimulation de nectar.

Les fixatrices d'azote:
les Noisetiers tolèrent des stations pauvres comme des sols riches. Ils doivent leur croissance à un symbiote fongique plutôt que bactérien. Dans les haies forestières riches, on trouve la vesce des haies, qui fixent l'azote atmosphérique dans le sol en s'associant avec des herbacées et des graimnées, notamment avec le fraisier des bois.

Phénologie écosystémique du biotope du Noisetier

NOUVEAU !
ROUE PHENOLOGIQUE ECOSYSTEMIQUE
DES PLANTES FIDELES DU NOISETIER
(en cours)
Cette roue phénologique est en cours de réalisation. Elle met en lien la dynamique de l'écosystème.

"La roue phénologiqueest un outil graphique, synthétique et pédagogique 
pour montrer l'intelligence d'un milieu vivant.
 Ce visuel permet de comprendre instantanément l'importance 
de recomposer l'ensemble du biotope fidèle d'une plante 
pour son autonomie, sa pérennité et son équilibre. 

Dans un biotope cultivé, cela permet de faire des changements et des compléments d'associations
qui s'intègrent dans la même logique que celle développée par les plantes dans leur milieu naturel.
Cela va au delà du compagnonnage classique vers un compagnonnage écosystémique.

Je travaille sur cet outil depuis 2013, sous forme papier, 
et je vais la numériser cette année pour la rendre disponible sur le blog. 
C'est le coeur de mes recherches à Permaforêt. 

Mettre en lien l'ensemble des phénologies animales, végétales et fongiques est utopique, 
car nous sommes loin de comprendre la complexité de la biodiversité d'un milieu.
La réalisation d'une roue phénologique écosystémique complète prendra des années
et sera toujours à améliorer.
L'outil sera donc évolutif en fonction de mes compétences limitées, des données accessibles et du temps disponible.

Merci à tous pour votre soutien.

le rôle écologique des plantes compagnes,
des champignons et des animaux

La phénologie végétale, zoochorique et fongique sont intimement liées; ils forment des écotones. Une approche écosystémique prend en compte les relations et les interconnexions enter les plantes, les animaux, les micro-organismes et les champignons. Leurs rôles sont d'assurer la communication, les échanges de nutriments et d'eau, la structuration du sol, la fertilisation, la dégradation de la matière organique, la minéralisation du sol, la sauvegarde, la régulation et la défense de la plante dans son écosystème vivant.

phytosociologie
(en cours)
le rôle écologique des plantes compagnes

les plantes médicinales

les plantes minéralisantes, décompactantes ou bioaccumulatrices

les plantes dépolluantes ou détoxifiantes

les plantes médiatrices ou synergiques

les plantes mellifères, appétantes ou attractives

les plantes régulatrices ou répulsives

les plantes fixatrices d'azote (bactéries frankia, rhizobium et autres)

les plantes hôtes (champignons ascomycètes, basidiomycètes et autres)

mycosociologie
(en cours)
le rôle écologique des champignons compagnons
Le Noisetier est un arbre hôte qui accueille une vie ectomycorhizienne EcM. Le Noisetier est l'hôte de nombreux basidiomycètes comme les bolets, les cèpes, notamment les cèpes d'été avec les charmes, les russules, les lactaires, la truffe... Cette fonge a la particularité de se développer dans les milieux forestiers riches en argile calcaire et en hydrate de carbone. La symbiose ectomycorhizienne avec les basydiomicètes, est habituellement propice aux arbres ligneux d'essences forestières pérennes comme le charme, le frêne, le chêne et le hêtre.

Les essences de lisières forestières développent plutôt une symbiose andomycorizihenne avec les champignons actinomycètes qui s'associent avec les espèces fruitières de courte durée de vie. Les essences fruitières participent aussi à nourrir le mycélium en sucre qui crée alors des ponts mycorhiziens comme avec le pommier et l'aubépine. Il semblerait que ces ponts mycorhiziens se développent aussi en sous bois pour assurer la survie des jeunes plants sous la canopée qui ne bénéficierait pas assez de lumière pour produire leur énergie.

Le Noisetier développe une symbiose avec la fonge symbiotique ectomycorhizienne, avec les basidiomycètes. Les érables, les bouleaux, les tilleuls et les peupliers sont des espèces développant la première symbiose MA (andomycorhizienne) à l'état juvénile, puis migre vers une symbiose EcM (ectomycorhizienne) à l'état adulte; ce sont des espèces de transition floristique vers la forêt pérenne. Le champignon fidèle strictement associé au Noisetier est le *********.

C'est d'ailleurs une des raisons qui explique la forte présence des Noisetiers dans ces zones de reconversion vers la forêt: leur rôle est essentiel à l'évolution de la biodiversité fongique du sol pour permettre aux arbres ligneux de développer des ectomycorhizes après leur premier quart de siècle, l'optimum de colonisation se situe à partir de 15 ans minimum.

Le Noisetier pousse aussi dans des terrains siliceux acides  et pauvre en nutriments, où l'équilibre argilo humique est déséquilibré. Dans ce cas, la faune bactérienne intervient aussi dans la vie du sol.

Planter des noisetiers dans un verger permet de diversifier la fonge du sol et de cultiver aussi des champignons symbiotiques comme les cèpes, les bolets, les truffes etc... Le Noisetier est un hôte de culture pour les champignons comestibles comme la célèbre truffe. Planter des Charmes, des Chênes et des Hêtres augmentent fortement les chances d'accueillir d'autres espèces de champignons ubiquistes.

Il est recommandé de planter des aubépines et des pommiers dans les cultures de chênes truffiers ou de noisetiers truffiers, et vraisemblablement d'autres arbres fruitiers pionniers d'Europe, comme le néflier et le cognassier par exemple.

Les Merisiers sont eux antifongiques par nature, car ils contiennent de l'acide cyanhydrique dans leur sève et exsudent cette substance dans leurs racines: c'est l'une des espèces les plus imputrescible de nos forêts et qui n'est mycodigérée que par quelques variétés de lenzites et de polypore, une fois l'arbre mort, comme la lenzite versicolore et le polypore bossue

>>> La présence de noisetiers, charmes, de frênes, de chênes et de hêtres optimise le développement et la pérennité de la litière forestière comme du réseau fongique dans le sol. La richesse des arbres ligneux et la qualité de la litière permettent l'implantation d'un réseau mycélien dense, dynamique et diversifié. Le réseau mycélien favorise la communication entre les plantes, les échanges bio-chimiques via le système racinaire, la digestion de la biomasse et les échanges de nutriments avec les micro-organismes.

plus d'infos sur les ponts mycorhiziens dans cet article:
Les ectomycorhizes pour les feuillus, les résineux et les plantes vivaces.
Les mycorhizes arbusculaires pour les légumes, les graminées, les annuelles et les jeunes arbres fruitiers.
Les ponts mycorhiziens dans une forêt jardin.
Mycogardening au verger: des fruits et des champignons au pied des arbres.
Les propriétés écologiques et médicinales des champignons du Noisetier:
Ces champignons ont la particularité de:
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observations et recherches en cours:
Pour respirer 24h/24h, les plantes accumulent du carbone dans les racines. Une plante adulte a besoin en moyenne d'une exposition de 10% minimum de lumière directe par jour, à partir de là, elle peut répondre à l'ensemble de ses besoins. Toute l'énergie excédentaire est accumulée pour développer la plante, consolider sa structure et pour respirer la nuit. Le carbone est alors accumulé dans les racines et des systèmes de réserves  (bulbes, tubercules, rhizomes...) pour être ensuite métabolisé en sucres ou en lipides, pendant la nuit, l'hiver et les inondations. On appelle ce phénomène la respiration oxydative. En moyenne, 30% à 70% du carbone assimilé chaque jour par la plante est utilisé pour la respiration racinaire. (source physiologie végétale de Hopkins).

Des mesures ont permis d'établir une hausse des huiles essentielles et des sucres d'une plante au coucher du soleil et à l'aube au lever du soleil. Les producteurs d'huiles essentielles et de tisanes connaissent bien ce phénomène et récoltent les plantes à ces deux moments précis. A ces deux moments, la plante régulent les excédents d'énergie: 
_ le soir, le pic de production de sucres et d'huiles essentielles correspond à la totalité d'énergie accumulée la journée et la mise en transformation du carbone à la tombée de la nuit, pour laisser place au cycle de respiration oxydative.
_ à l'aube, le pic de production de sucres et d'huiles essentielles correspond à l'évacuation de l'excédent d'énergie restant. La plante élimine pour laisser place au cycle de respiration photosynthétique.
(source: physiologie végétale de Hopkins et Lambers).

Ces phénomènes se produisent également à l'échelle des saisons ou des intempéries. Les plantes caduques des pays tempérés, des plantes boréales et les plantes tropicales des moissons disposent d'une physiologie capable de stocker une grande quantité d'énergie, l'équivalent de plusieurs mois d'hiver sans photosynthèse, ou de plusieurs mois d'inondations sans oxygène atmosphérique, sous forme de réserves lipidiques et glucidiques dans leur système racinaire (et les bourgeons). En montagne ou dans les zones arctiques, les arbres et les plantes exposées aux températures gélives abaissent leur composition en eau au minimum vitale - les molécules d'eau se cristallisent dès 0°C, pour augmenter leur concentration en lipides. Cette transformation métabolique s'inverse dès la hausse des températures et la reprise de végétation de la plante.

près l'optimum chlorophyllien, la plante met en réserve de l'énergie carbone sous forme de sucres et de lipides. On sait que le sucre et le carbone sont les deux sources principales d'énergie recherchées par les champignons. Au fur et à mesure que je réalise les phénologies écosystémiques, j'observe une corrélation entre l'optimum chlorophyllien d'une espèce, la mise en réserve d'énergies, la montée de sève et la descente de sève, et la fructification des champignons qu'un arbre accueille. A

La défoliation, l'hygrométrie et les températures influencent directement le cycle du carbone et donc le développement du mycélium. Mais la fructification? Je me demande si la production de sporocarpes chez les espèces symbiotiques comme les basidiomycètes correspondrait  à un optimum de sucres, d'eau, de carbone, de protéines et de lipides contenus dans la sève et dans les racines de l'arbre hôte? Ces deux pics journaliers et saisonniers de production de carbone pour la respiration oxydative déclencheraient-ils la fructification des sporocarpes? 
La production de sporocarpes demandent un excédent d'énergie pour produire ces organes reproducteurs. On sait déjà que certains mycélium expulsent les déchets et les polluants, notamment les métaux lourds et les nucléides, en les mycoaccumulant dans les sporocarpes, qu'ils utilisent comme système détoxifiant du mycélium. Nombre de processus physiologiques chez le mycélium sont hétérotrophes, qui se produisent à l'extérieur du corps de l'hyphe du mycélium; il est donc tout à fait envisageable que dans une relation symbiotique vitale, la fructification dépende aussi du cycle de vie de l'hôte.

Hypothèse: L'excédent de carbone, de sucres et de protéines chez l'hôte dynamiserait le symbiote mycélien pour son développement et sa reproduction. 
>>>> Les champignons d'été correspondraient-ils aux pics de mise en réserve de carbone - et donc de sucres, des espèces printanières comme le noisetier et le charme, avec les bolets et les cèpes d'été par exemple, et les champignons d'automne correspondraient-ils au pic de mise en réserve des espèces estivales comme le chêne et le châtaignier, avec les amanites, le cèpe de bordeaux, le cèpe bronzé, les pieds de moutons, les trompettes des morts; et les espèces de champignons printaniers correspondraient-ils à la libération des excès de sucres lors de la montée de l'eau de sève à l'aube du printemps chez les espèces inondées en hiver qui accumulent encore plus de sucres, de protéines et de lipides, comme pour la morille et le frêne par exemple? 

Les plantes printanières buissonnantes ou arborescentes qui se retrouvent à l'ombre de la canopée de grands arbres ont un optimum chlorophyllien en mai-juin, puis mettent en réserve leurs sucres; ils accueillent souvent des champignons estivaux, comme les cèpes d'été, les bolets des charmes, qui fructifient en été ou dès le début de l'automne. Les plantes arborescentes caduques qui se retrouvent en zone inondée l'hiver, le frêne et l'orme, accueillent souvent des champignons à fructification printanière comme la morille. Les arbres qui se retrouvent dans des stations très sèches en été accueillent des champignons à fructification hivernale comme la truffe.

Autre phénomène intéressant: la mycohétérotrophie saisonnière chez les Chênes au printemps.
"Chêne rouvre, chêne sessile, chêne pédonculé seraient temporairement mycohétérotrophes pendant quelques semaines au printemps, juste avant la feuillaison, et recevraient alors du carbone de leurs symbiotes ectomycorhiziens, le flux habituel étant temporairement inversé. Ce qui expliquerait comment ces chênes sont parmi les rares arbres qui commencent à former du bois au printemps avant même d'avoir des feuilles et alors que les réserves en carbone accumulées dans l'arbre pendant la saison précédente sont déjà épuisées par la reprise précoce de la croissance des racines." (source: La symbiose mycorhizienne de Jean Garbaye p.104.)
Ce qui me conduit à penser que les chênes accueilleraient principalement les espèces fongiques à fructification automnale, car le mycélium est déjà sollicité au printemps par l'arbre;
 les chênes étant des arbres de canopée, ils ont donc massivement accès à la lumière tout l'été, et peuvent restituer de grande quantité de carbone et de sucre au mycélium en été et en automne, lors de la mise en réserve dans les racines, et en faire bénéficier le réseau entier de la rhizosphère pour lui-même et les autres plantes du réseau d'échange, et de la mycosphère, pour ses symbiotes fongiques. La même question peut se poser pour les Châtaigniers.

Les cueilleurs de champignons se focalisent souvent sur l'observation météorologique pour déterminer l'apparition des sporocarpes. Peut-être qu'une observation et uen compréhension plus précise de la phénologie de l'arbre hôte et de la phénologie écosystémique des plantes connectées à l'ensemble du réseau mycélien du milieu pourrait affiner cette détermination. 
exemple: voir le biotope de la Morille. J
je vais explorer cette voie cette année et voir ce que j'observe.

Un autre fait qui m'interpelle, dans le cycle de vie de l'arbre lui-même qui m'invite à aller dans ce sens. Des relevés mettent en évidence une phase de suractivité et de surproduction d'énergie de l'arbre après une phase de maturation, juste avant la phase de sénescence. Pour l'instant, les chercheurs n'expliquent pas ce phénomène. Dans la migration du champignon, les mycélium choisissent des arbres âgés de minimum 15 ans et suffisamment vifs pour produire du sucre; ils migrent ensuite vers un arbre plus jeune dès que l'hôte est en phase de sénescence avancée; et ils produisent alors souvent une fructification massive pour disséminer un maximum de spores et migrer. Ce phénomène se passent dans toutes les sénescences: maladie, arrachage suite à une tempête, incendies, sécheresse, chute d'un arbre etc... Les plantes disposent notamment de promoteurs en cas de choc thermique, des protéines. 
"La sénescence est un processus qui dégrade des protéines, des acides nucléiques et d'autres macro-molécules. Elle s'accompagne d'une perte de chlorophylle et d'une accumulation de composés azotés solubles comme les acides aminés. la sénescence est la conséquence normal du vieillissement." Ce processus de sénescence est régulée par la production de cytokinines." (Lambers - physiologie végétale). 

En considérant la sociabilité des arbres et des champignons je me demande si : 

_ L'arbre mère amorce spontanément sa sénescence pour libérer et restituer la biomasse accumulée dès que sa progéniture atteint l'âge et la taille nécessaire pour jouer son rôle dans la canopée, accueillir la biodiversité de ses hôtes (de la canopée à la rhizosphère), pour libérer de la place et nourrir le sol. L'arbre mère communiquerait ses intentions et transmettrait tout son héritage, son expérience, son réseau de collaborateurs et sa future matière organique. Cette possibilité permettrait d'expliquer ce sursaut d'activité ? 
_ Ce pic d'activité pré-sénescente coïnciderait-il avec la migration définitive du champignon? l'arbre mère produirait un excès de sucres et de sève pour signaler au  réseau mycélien son intention de se décomposer et l'alimenterait pour lui permettre de fructifier massivement et donc de migrer à son tour vers la jeune génération avant d'entrer en phase de sénescence ?
_ Lors de sa phase de sénescence, l'arbre devient un hôtel de vie qui permet à de nombreux hôtes de venir s'y reproduire, s'y abriter et s'y nourrir.


zoochorie

le rôle des animaux compagnons:

les pollinisateurs:
La pollinisation du Noisetier est assurée par le vent, car en cette saison, les insectes dorment encore. Lors des belles journées ensoleillées et des premiers réchauffements, les chatons mâles s'ouvrent dès le mois de janvier et de février, puis les fleurs femelles. Juste après c'est l'éclosion des saules, des prunelliers et des aubépines.

Les noisetiers fournissent un pollen utile aux abeilles pour trouver les premières ressources avant le printemps, notamment si la saison passée à été difficile ou si la biodiversité des plantes mellifères est faible.

les abeilles
les bourdons

les régulateurs
les fourmis
les oiseaux - cycle de vie des mésanges, du rossignol.

les disséminateurs
la geai du chêne - cycle de vie de l'écureuil
l'écureuil - cycle de vie de l'écureuil

les fertilisateurs
les oiseaux des fourrés et de la fruticée, les petits mammifères des fourrés et les animaux des bois et de la lisière forestière.

les décomposeurs
les vers

Dans un biotope dynamique et diversifié, tous les hôtes d'une plante participent à l'harmonie du milieu.

Les organismes pathogènes ou régulateurs de nécromasse attirent souvent à leur tour des hôtes directement favorables à la plante en servant de nourriture, ils sont donc la plupart du temps plutôt des appâts que la plante tolère du fait qu'ils vont attirer son hôte compagnon pour d'autres fonctions: pollinisatrice, fertilisante, nutritive, mycorhizante, disséminatrice-importatrice de graines, protectrice... C'est dans cette dynamique des espèces que s'articule l'harmonie d'un milieu.

Dans une vision compétitrice et prédatrice, on appelle "parasites" ou "prédateurs" tout organisme qui décompose de la matière.

Ce qu'on oublie, c'est que dans la majorité des cas, ces organismes co-évoluent ensemble depuis longtemps et activent respectivement des aptitudes chez l'un comme chez l'autre. Ils sont aussi bien souvent endophytes, c'est à dire qu'ils se trouvent déjà dans les tissus de la plante, notamment pour les spores de champignons. L'air et l'eau sont des environnements chargés en micro-organismes vivant; ce n'est pas juste des composés chimiques d'oxygène et d'hydrogène.

Ces organismes permettent la plupart du temps d'activer les gènes ancestraux d'adaptabilité aux stress et aux maladies de la plante, sans quoi cette réponse génétique se perdrait; c'est comme une piqûre de rappel ou une désensibilisation si vous préférez, ils sont les vaccinateurs de la plante.

"Selon l'hypothèse du gène pour gène, les microorganismes pathogènes possèdent des gènes d'avirulence et les plantes hôtes les gênes de résistences correspondants. La maladie ne se développe que si le pathogène ne possède pas les gènes d'avirulence ou si la plante porte des allèles récessifs au locus résistance. La présence simultanée d'une paire de gènes avirulence du pathogène et des gênes dominants de résistance chez la plante initie une réaction d'hypersensibilité". "L'hypersensibilité est souvent déclenchée par les virus, les bactéries, les champignons, les nématodes, les insectes; elle se développe principalement chez les plantes qui ne font pas partie des espèces spécifiquement attaquées par ces pathogènes. Dans tous les cas, le premier événement est l'activation de gènes de défenses et la synthèse de protéines de défenses PR. La nécrose spontanée des cellules isole le pathogène et ralentit à la fois son développement et sa dispersion dans la plante. La réaction d'hypersensibilité  font intervenir l'activation différentielle des gènes. Des réponses de défense peuvent être stimulée par l’absorption de calcium Ca2+" "Au départ, la réaction d'hypersensibilité est limitée à un petit nombre de cellules au point d'infection, mais après un certain temps, entre quelques heures et quelques jours, la capacité de résister aux pathogènes augmentent graduellement dans l'ensemble de la plante. En effet,la plante réagit à l'infection initiale en développent une capacité immunitaire générale."  La plante développe une résistance systémique acquise.(Physiology végétale de Hopkins, p.467-468). 

L'acide salicylique et les jasmonates agissent sur l'expression génique. Ces hormones végétales augmentent les capacités de communication et de résistance systémique acquise, de cicatrisation et apaise les plantes. Les  plantes qui présentent des carences en acide salicylique ne développent pas de résistance acquise. Les jasmonates modulent de nombreux autres processus physiologiques, comme la germination des graines, le pollen, la mise en réserve de protéines, végétatives, le développement des racines et l'enroulement des vrilles. Les jasmonates semblent agir de concert avec le cycle de l'éthylène. (source physiologie végétale de hopkins p. 469).

Une plante dévastée par un autre organisme présente vraisemblablement des carences physiologiques et un affaiblissement génétique, et le milieu présente surement une perte de biodiversité. Les plantes ne sont plus capables de s'adapter aux variations du milieu ni même de répondre à une infection. C'est symptomatique des plantes hyperselectionnées, clonées et cultivées artificiellement ou en monocultures. Ces pratiques agricoles sont souvent à l'origine de nombreuses famines à travers l'histoire, avec la perte massive de récoltes de céréales et de pommes de terre en Europe. Aujourd'hui, toutes les cultures sont dépendantes des intrants chimiques; supprimez les traitements, et les plantes meurent. Chaque année, les rendements baissent et les fluctuations climatiques abîment de plus en plus les plantes, de plus en plus faibles et amorphes.


Le parasitisme sur une plante ou un arbre sain est donc rare. La plupart des "parasitismes" durables se produisent sur des plantes stressées, malades ou sénescentes; les "parasites" régulent la prolifération d'une espèce pour permettre au biotope de respirer, de se diversifier, ou de le protéger contre une épidémie en dégradant rapidement la matière organique contaminée. Il s'agit donc d'une stratégie de régulation collaborative. En effet, dans la nature, aucun organisme ne peut accumuler et confisquer des nutriments; tout organisme fait circuler la matière organique.

La compétition et la prédation existent dans la Nature, mais souvent comme une réponse immédiate à un problème ou lors d'introduction d'une espèce provenant d'un autre milieu qui s'adapte plus vite et mieux aux nouvelles conditions qu'une espèce localement implantée. Hormis ces cas particuliers, qui sont de plus en plus fréquents, les organismes se régulent.

La dégradation du milieu peut être du à des facteurs anthropiques, climatiques ou écologiques épisodiques. Toute la question est d'évaluer la ponctualité ou la durée du phénomène, qui peut ainsi conduire à une compétition ou à une prédation. Seul un stress répété, continu et destructeur empêchant la croissance et la reproduction d'un organisme peut être considéré comme toxique pour la plante ou dangereuse par sa régénération spontanée.

Le rôle des "prédateurs" est de réguler la multiplication d'une espèce, et donc de veiller à préserver la biodiversité du milieu, et dégrader rapidement la matière organique, surtout si elle est sénescente. Leur surpopulation est le témoin d'un déséquilibre profond et d'une carence symbiotique dans le milieu (perte de biodiversité) ne permettant pas la régénération optimale de l'espèce.

Les attaques massives peuvent donc témoigner à la fois:
_ d'une surabondance d'une espèce par rapport à une autre, la promiscuité et la linéarité de la végétation entraînent souvent une prolifération par exemple.
_ d'une carence dans la biodiversité floristique, zoochorique ou fongique.
_ une dégradation de l'environnement par des facteurs perturbants souvent exogènes.

phénologie animale dans le biotope:
le rôle des abeilles

le rôle des fourmis

hôtes défenseur et stimulant de nectar du merisier + puceron
pollinisatrices des fraises des bois
disséminatrices des graines de violettes, anémone, euphorbe, lamier, fraise des bois et d'autres

graine de violette et son éléosome
(excroissance nutritive
pour les fourmis)
Dans ce biotope, le rôle des fourmis est essentiel a beaucoup de plantes compagne du noisetier, notamment aux plantes couvresol et aux herbacées sylvestres.

Ces plantes créent des relations mutualistes avec les fourmis: l'anémone, la violette, le fraisier des bois, le lamier et l'euphorbe des bois sollicitent l'assistance des fourmis pour la dissémination de leurs minuscules graines, et le merisier pour sa défense et sa stimulation de nectar.

Les fourmis pollinisent aussi les fleurs en récoltant le nectar et en s'y balladant, chez les fleurs des bois de printemps et sur les cerisiers.

La plupart des minuscules graines en forêt sont potentiellement transportées par les fourmis. On recense aujourd'hui plus de 280 espèces myrmécochores.

Les graines de violettes et d'anémone produisent même une excroissance sur leur graine, appelée un éléosome, ou élaïosome, qui est directement destinée au troc avec la fourmi: cet éléosome est un aliment riche en lipide et en protéine pour l'alimentation des larves. L'élaïosome est solidement attaché à la graine, elle-même très lisse; la fourmi ne peut pas la consommer sur place, elle est obligée de la ramener à la fourmilière. Après que les larves ont consommé l'éléosome, les fourmis stockent les graines dans la zone d'élimination des déchets de la fourmilière, qui est riche en éléments nutritifs grâce aux excréments et aux cadavres de fourmis. Cet emplacement constitue un lieu idéal pour la germination des graines. C'est une formidable convergence évolutive!
crépitement sous les feuilles de hêtre, une colonie de fourmis rouges des bois déménage!
(dommage, je n'avais pas d'enregistreur audio ce jour là)
Les fourmis tolèrent les sols sablonneux et limoneux, voir argileux, en colonisant une taupinière. Sur ces monticules, on voit germer ce types de plantes couvre sol ou à très petites graines, comme la mâche aussi. (voir la liste des espèces myrmécochores d'Europe tempérée sur myrmecochorie.free.fr).

colonie de fourmis forestières
en déménagement
dans un vieux troncs de Hêtre,
vers un nouveau tronc
de Hêtre sénescent, à 2m
Ce mode de dispersion des graines est souvent d'une faible portée par rapport à la plante mère, à 1 m de distance en moyenne, c'est pourquoi la plante se multiplie aussi végétativement avec des stolons (fraisiers) et des rhizomes (anéomone, violette). Ce mode de dispersion des graines aurait plus un rôle de maintient de la diversité génétique de la plante que d'un mode de propagation. Les tapis d'anémone des bois n'avancent que de 1m par an en général. Les dégradations des sous bois à cause des friches exposent donc l'anémone à un stress vital. En suisse, elle est devenue une espèce entièrement protégée et bénéficie d'un statut de protection dans de plus en plus de pays.

Les fourmis assurent aussi la préservation du milieu en consommant des insectes, vivants ou morts. Elles récoltent des quantités astronomiques de matériaux, de brindilles, de cadavres pour chaque fourmilière.

Les arbres aussi ont besoin des fourmis.

Le Merisier, comme tous les cerisiers, a développé deux petites
les glandes rouges des cerisiers pour attirer les fourmis hôtes.
(photo à voir sur le blog din dyu)
glandes rouges à la base de chaque feuille à destination des fourmis qui peuvent se délecter de nectar et cultiver une colonie de puceron le temps de la floraison et de la fructification en échange de la défense de ses fleurs et de ses fruits contre les acariens, la ponte des mouches dans l'ovaire et les chenilles. Le Merisier optimise ainsi sa fructification. A la fin de l'été, les merles, les étourneaux, les mésanges et les autres oiseaux se délecteront des fourmis et des cerises. Partout où vous trouvez un merisier, vous trouvez une fourmilière. (un article sera consacré au merisier et au cerisier ce printemps-été)

Les fourmis forestières établissent des colonies géante dans le creux des vieux arbres, notamment des hêtres.

http://myrmecochorie.free.fr/
http://myrmecochorie.free.fr/Myrmecochores.html

le rôle des rongeurs
souris, musaraigne, lapin

le rôle des oiseaux
la geai du chêne, le merle, la pie, les étourneaux, la mésange, le rouge gorge.

le rôle des mammifères
renard, chevreuil, blaireau

LE BIOTOPE  ELARGI 
le biotope du merisier, de l'érable champêtre et du peuplier
le biotope de l'érable champêtre, du troène, du nerprun, du fusain, du prunellier, de l'égalntier, du lierre, de la ronce.
Les plantes socioécologiquement similaires:
Le Noisetier partage les mêmes caractéristiques écologiques que d'autres plantes compagnes. Le Noisetier a la capacité de s'implanter dans les biotopes suivants:

adaptabilité certaine: (abondance de Noisetiers)
charme, tilleul cordé, érable champêtre, érable plane, aubépine épineuse, fusain, rosier des champs, sceau de salomon, anémone, lamier jaune, benoîte urbaine, potentille faux-fraisier, brachypode des bois.

adaptabilité probable: (présence de Noisetiers)
chêne pédonculé, tremble, saule marsault, aubépine monogyne, pommier, cornouiller sanguin, chèvrefeuille des haies, lierre, euphorbe des bois, violette des bois, fraisier des bois, vesce des haies, muguet.

adaptabilité potentielle: ( présence potentielle de Noisetiers)
merisier, frêne, érable sycomore, viorne obier, petite pervenche, eurhynchium strictum (mousse).

source: SOPHY liste floristique des plantes abondantes du Noisetier (PASA-Plante à seuil d'abondance).

Le biotope socioécologique élargi
Niveau 1: les plantes fidèles + les plantes compagnes socio écologique similaire
ARBRES: aubépine monogyne, frêne, hêtre, chêne pédonculé, charme, érable champêtre, chêne sessile, merisier, aubépine épineuse, tilleul à petites feuilles, pommier, érable plane, érable sycomore, peuplier*, saule marsault*.
ARBUSTES: noisetier, aubépine monogyne, cornouiller sanguin, troène, chèvrefeuille des haies, viorne lantane, prunellier, fusain, aubépine épineuse, viorne obier.
LIANES: lierre grimpant, chèvrefeuille des bois.
HERBACEES: violette des bois, lamier jaune, fraise des bois, anémone, rosier des champs, euphorbe des bois, fougère mâle, mercuriale pérenne, mélique à une fleur, sceau de salomon, potentille faux-fraisier, benoîte urbaine, vesce des haies*, muguet.
GRAMINEES: brachypode des bois, laîche des bois.
COUVRESOL: lierre grimpant, violette, anémone, fraise des bois, petite pervenche, eurhynchium striatum (mousse).
NFP: vesce des haies, tremble, saule marsault.


Niveau 2: les plantes fidèles+ les plantes compagnes socioécologiques similaires + leurs plantes fidèles.
SUGGESTION: Pour recréer une biodiversité dans une forêt jardin comestible, j'ai choisi d'élargir les plantes compagnes en intégrant les plantes fidèles du merisier, du tilleul à petites feuilles, du cerisier aigre, du frêne, du charme, du pommier, du prunellier, du cornouiller sanguin, du troène, du chèvrefeuille des haies, du fusain, de l'aubépine monogyne, de la viorne lantane, du rosier des champs, du fraisier des bois, de la violette des bois, de l'anémone, de l'euphorbe des bois, du lamier jaune, de la vesce des haies. D'autres associations sont possibles. 

Cette suggestion d'associations peut être adaptée selon vos propres choix parmi les plantes compagnes du noisetier, de votre terrain et de votre biotope local. Et en fonction de l'activité principale que vous développez: apiculture, myciculture, arboriculture etc. Pour l'apiculture, choisissez les plantes mellifères en priorité comme les chèvrefeuilles, les anémones et les violettes, pour l'horticulture, choisissez les espèces à potentiel ornemental comme le chèvrefeuille, le rosier,la violette, l'anémone, le muguet, l'euphorbe et les fougères, pour le maraîchage, choisissez le fraisier et le lamier, pour l'arboriculture, choisissez les espèces fruitières comme le merisier, le prunellier, le pommier et la viorne obier, pour la myciculture et la sylviculture, choisissez les arbres ligneux comme le charme, le chêne, le frêne, le tremble, le peuplier et le hêtre etc. Votre démarche peut aussi être écologique en préservant les espèces rares. Adaptez les espèces aussi en fonction du biotope forestier ou champêtre de départ de votre verger. Choisissez des espèces de sous-bois et de milieu humide comme le muguet, le sceau de salomon et le saule si vous vous trouvez dans une zone froide, humide et ombragée par exemple; et l'aubépine, le prunellier et le chêne si vous vous trouvez dans une zone plus exposée.

ARBRES: aubépine monogyne, frêne, hêtre, chêne pédonculé, charme, érable champêtre, chêne sessile, merisier, aubépine épineuse, tilleul à petites feuilles, pommier, érable plane, érable sycomore, peuplier*, saule marsault*, chêne truffier, alisier torminal, orme, noyer, sapin pectiné.
ARBUSTES: noisetier, aubépine monogyne, cornouiller sanguin, troène, chèvrefeuille des haies, viorne lantane, prunellier, fusain, aubépine épineuse, viorne obier, genévrier commun, cerisier aigre.
LIANES et grimpantes: lierre grimpant, chèvrefeuille des bois, clématite blanche, rosier des chiens, ronce à feuille d'orme.
HERBACEES: violette des bois, lamier jaune, fraise des bois, anémone, rosier des champs, euphorbe des bois, fougère mâle, mercuriale pérenne, mélique à une fleur, sceau de salomon, potentille faux-fraisier, benoîte urbaine, muguet, arum tacheté, fougère femelle, oxalis des bois, asperule odorante, stellaire holostée, ficaire, géranium robert, germandrée scorodoine, laitue des murailles, solidage verge d'or, ronce bleue.
GRAMINEES: brachypode des bois, laîche des bois, brachypode penné, millet des bois, pâturin annuel.
COUVRESOL: lierre grimpant, violette, anémone, fraise des bois, petite pervenche, oxalis des bois, eurhynchium striatum (mousse).
NFP: vesce des haies, tremble, saule marsault.

Dans le biotope élargi du Noisetier, les associations varient spécifiquement selon l'évolution de la végétation:
le biotope champêtre
herbacées + graminées champêtres + vesce des haies (fixatrice d'azote).
le biotope de haies et de taillis
ligneux fruitiers (arbustes et arbrisseaux) + liane clématite vigne blanche + brachypode des bois.
le biotope forestier
arbres ligneux + couvresol + lianes forestières (lierre) + herbacées forestières des sous bois (tolérantes à l'ombre et à l'humidité).

LE BIOTOPE CULTIVE

Le Noisetier est particulièrement propice à l'arboriculture et à la myciculture. C'est une plante pionnière des fruticées, et donc essentielle à une forêt jardin.

Parmi les plantes compagnes du Noisetier, je choisis de composer un biotope cultivé favorable au Noisetier et à ses plantes compagnes fidèles ou probables qui ont une valeur comestible, médicinale, mellifère, ornementale ou manufacturable et qui partagent les mêmes caractéristiques socioécologiques.

L'ensemble des plantes compagnes fidèles au Noisetier sont plantées. (voir biotope du noisetier)
Les plantes "utiles à l'homme" sont ajoutées pour optimiser la biodiversité de cette zone de la forêt jardin. Presque toutes les plantes ont des propriétés tinctoriales, il serait trop long de les lister ici. Attention, elles ne sont pas toutes comestibles!

Le Noisetier partage les mêmes caractéristique écologique que le frêne, le tilleul, le merisier, le pommier, l'aubépine, les fraises des bois, les violettes des bois, les vesce des haies, le rosier champêtre (voir le biotope élargi). Par extension, on peut intégrer des variétés cultivées de ces espèces.

Le biotope du Noisetier est propice à l'apiculture, au maraîchage, à la myciculture, le pastoralisme, à l'agroforesterie, la sylviculture, la papeterie, le textile...

Le biotope recomposé, semi-sauvage semi-cultivé, sur la base du biotope du Noisetier est particulièrement propice à accueillir les espèces suivantes: les tilleuls, les cerisiers, les pruniers, les pommiers, les sorbiers, les viornes, les noisetiers, les chèvrefeuilles, les kiwis, les rosiers, les fraises des bois, les pois et les laitues.

#Apiculture # Myciculture #Sylviculture #Pastoralisme # Maraîchage #Frêne #Tilleul #Tremble # Noisetier #Pommier #Cerisiers #Pruniers #Aubépine #Fraise #Pois #Laitue

Vérifiez la toxicité et la comestibilité de ces plantes sauvages pour en choisir l'usage.
Par exemple: 
la violette des bois est mellifère et comestible pour l'homme
#ALIMENTATION HUMAINE #PHYTOTHERAPIE #APICULTURE. 
l'anémone des bois est mellifère et toxique pour l'homme
# APICULTURE #ECOLOGIE

ARBRES et ARBUSTES (essence forestière pour le bois d'oeuvre, la vannerie, la papeterie, le chauffage ou la myciculture).
le chêne pédonculé, le chêne sessile, le charme, le frêne, l'orme, le hêtre, l'érables plane, l'érable sycomore, l'érable champêtre le cornouiller sanguin, le fusain.
>>> variétés cultivées similaires:
# CHÊNES sp. # HÊTRE # FRÊNE #ORME #ERABLES sp. #CORNOUILLERS sp.

ARBRES et ARBUSTES FRUITIERS (comestible pour l'homme, ou écologique pour nourrir les animaux sauvages)
le chêne, le hêtre, le frêne, le tilleul cordé, le merisier, le prunellier, le pommier, l'aubépine, l'alisier torminal, le noisetier, le genêt, le chèvrefeuille, l'églantier, le cornouiller sanguin, le troène, le nerprun, le fusain.
>>> variétés cultivées similaires:
#TILLEULS sp. #CERISIERS sp. #PRUNIERS sp. #POMMIERS sp. #SORBIERS sp. #NOISETIERS ps. #EGLANTIERS sp. #ROSIERS sp. #CHEVREFEUILLES sp. #BAI DE MAI (chèvrefeuille comestible) # CORNOUILLERS sp.

LIANES et grimpantes:
lierre grimpant, chèvrefeuille des bois, clématite vigne blanche, rosier des chiens, chèvrefeuille des haies, ronce à feuille d'orme.
>>> variétés cultivées similaires:
baie de mai, kiwi, kiwaï, vigne rustique, concombre, glycine, passiflore.
#CHEVREFEUILLE #BAIE DE MAI #LIERRE #CLEMATITE #ROSIER grimpant #MÛRES #KIWI #VIGNE #GLYCINE #PASSIFLORE rustique.
HERBACEES: (comestibles, médicinales, mellifères ou ornementales)
violettes des bois, fraises des bois, anémone, lamier jaune, euphorbe des bois, arum tacheté, fougère aigle, laitue des murailles,
Les ronces, les fougères, les carex et les orties peuvent servir à fabriquer des cordelettes ou du papier.
>>> variétés cultivées similaires: 
# FRAISE sp. #VIOLETTE sp. #MUGUET #ARUM #EUPHORBE des bois #LAITUE

GRAMINEES (alimentation, fourrage, écoconstruction, myciculture, biomasse)
brachypode, millet des bois
>>> Les variétés de céréales cultivées:
millet.

COUVRESOLS:
Fraise des bois, violette des bois, anémone, muguet de mai, le lierre
>>> Les variétés cultivées similaires:
#FRAISE #VIOLETTE #PENSEE #ANEMONE #LIERRE

LES FIXATRICES D'AZOTE:
Les vesces des haies, les trembles et les saules marsaults.
>>> variétés cultivées similaires:
#VESCE #POIS #TREMBLE #PEUPLIER #SAULE

LES CHAMPIGNONS
cèpe, bolet, truffe.



autres ref:
http://www.planfor.es/Donnees_Site/Produit/HTML/Corylus%20avellana%20-%20Tuber%20uncinatum.htm

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