dôme de ronces
des ronces et des champignons:
cultiver des champignons, des légumes, des fruits avec un mycocompost de paille de poulailler.
(voir vidéo n°2).
une niche écologique avec les ronces
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taille de la niché écologique de ronces en bordure des allées, laissée libre à l'intérieur; fin été 2014 |
La vision du verger se dessine en synergie avec les ronces et tous les collaborateurs sont au rendez-vous. Les ronces sont un abri privilégié pour les animaux de la forêt, notamment les insectes, les oiseaux et les petits mammifères.
des ronces et des abeilles
Vous pouvez intégrer des ruchers (c'est notre prochaine expérimentation). Une présence permanente des abeilles aux pieds des arbres fruitiers maximise la pollinisation et la fructification; tout en produisant du miel absolument délicieux.
_ les ruches garantissent une présence permanente dans le verger.
_ les ruches optimisent le taux de fécondation et la rapidité de pollinisation des arbres fruitiers.
_ les ruches à proximité des buissons de ronces et autres fleurs raccourcissent les trajets des abeilles, qui peuvent récolter plus de nectar avec moins d'effort, et constituent ainsi plus de réserves tout en économisant leur énergie.
_ la biodiversité des espèces assurent la santé des arbres et des abeilles.
Veillez toute fois à ne pas surpeupler les abeilles par rapport aux ressources disponibles, et surtout pour en pas induire de compétition avec les abeilles solitaires, les bourdons et les guêpes. Les abeilles solitaires fuient en cas de présence massive des colonies d'abeilles mellifères.
Les abeilles qui, lorsqu'elles se trouvent dans un buisson de ronce, y restent tant que les fleurs éclosent.
Le pollen de ronces est gris beige pâle.
GESTION DOUCE DES RONCES
Comment guider et tailler des buissons de ronces ?
_ Utiliser des outils propres qui ne vont pas l’infecter.
_ Respecter les ramifications et le développement de la ronce.
_ Proposer un itinéraire à la ronce pour qu'elle puisse avancer, marcotter et ramifier.
_ Orienter les ronces dans le sens du soleil, elles sont héliophiles et thermophiles.
_ Tresser les ronces comme un cannage, en veillant à laisser suffisamment d'air pour la ventilation et éviter la prolifération de maladies cryptogamiques.
_ Laisser les araignées s'y installer.
_ Multiplier les contacts doux avec la plante afin d'apaiser la plante et qu'elle ne vous identifie pas comme un animal nuisible.
_ Tailler avec amour : votre bonne intention dégagera des cov positifs. Une taille agressive augmentera le facteur stress, danger et réactionnel des défenses immunitaires. Et enverra des signaux d'alerte à tous les arbres du verger.
_ Limiter les tailles à 2 fois par an, au printemps et après la fructification, ne taillez jamais les rameaux de l'année précédente, c'est sur ceux-ci que les fleurs vont apparaître.
_ Récoltez bourgeons, feuilles, et fleurs en suivant son cycle de vie, en laissant toujours la priorité à sa survie et aux auxiliaires.
_ Observez toujours la réaction de votre plante à vos actions, ou non action, pour mesurer votre effet positif ou négatif sur la plante.
les techniques de taille douce chez les épineux
Les rameaux sont bi annuels. Et les fruits poussent sur les jeunes rameaux de l’année précédente ; attention donc aux tailles abusives et à la période, préférez les tailles à la fin de l’été, après la maturation des fruits. Il suffit alors de tailler les tiges qui ont déjà fructifié – elles meurent l’année suivante ou ne se régénèrent que de manière chétive. Si vous taillez vos ronces au printemps, il faudra attendre l’année suivante pour les voir fructifier.
>>>Si votre action est douce et va dans le sens de développement des ronces:
elle développe ses fleurs et ses fruits plutôt que ses épines
elle assouplit ses piquants, diminue la taille, la dureté et le nombre de ses épines (parfois jusqu’à un un niveau presque inoffensif, surtout chez les jeunes rameaux), elle développe plus de duvet au niveau des rameaux à fruits.
elle allonge et assouplit ses tiges plutôt que de les durcir
elle augmente sa concentration en chlorophylle plutôt qu’en tanin
elle se développe normalement et s’auto régule
elle ne vous identifie plus comme une menace à votre contact (diminution du stress et d’émission d’alertes chimiques).
elle se développe plus volontiers selon le design et les supports que vous lui proposez.
>>>Si votre action est agressive et met en danger la survie de la ronce : la ronce active ses systèmes de défenses.
elle épaissit ses parois cellulaires
elles augmente le nombre et la taille de ses épines
elle augmente sa concentration en tanin et en toxine dans ses épines et sons système foliaire
Elle développe plus d’hormone de croissance et sa rapidité de développement (l'éthylène augmente la production des enzymes de croissance comme les neutrogénases qui fixent l'azote atmosphérique)
Elle développe son système de multiplication végétative par son système racinaire et/ou son système de ramification
elle développe des buissons agressifs avec une degré d’incidences des épines plus incliné vers le haut et plus acéré comme des crochets qui vont pénétrer la peau plus profondément et s’y loger plus gravement.
Les erreurs à ne pas commettre
Son système ligneux est aussi vigoureux que son système rhizomateux.
La tailler ? Plus vous coupez son système foliaire, plus vous stimulez les excroissances et le système racinaire qui va drageonner de plus belle.
L’arracher ? Plus vous arrachez un plant, plus vous participer à le multiplier : chaque infime bout de racine resté dans le sol donnera lieu à une nouvelle ronce. Vous vouliez vous débarasser d'un pied de ronces, vous en verrez 3 ou 4 autres repousser à la place et de manière plus étendue.
La brûler ? Même le feu n’y vient pas à bout. Puisqu’elles ont surtout développé une stratégie d’aide à la recolonisation contre les brûlures aux UVs et après les incendies; cette technique n’est donc qu’un contre temps. L’incendie va éliminer le couvre sol et toute compétition avec d’autres plantes moins vigoureuses qui va laisser le champ libre aux ronces, le potassium des cendres va nourrir d’avantage son système racinaire pour une reprise encore plus rapide et plus vigoureuse.
>>> En fait, plus vous luttez contre les ronces, plus vous les renforcez, car vous activez leurs systèmes de survie par multiplication végétative ainsi que leur concentration en toxines.
Les systèmes de défenses des ronces
Qui s’y frotte, s’y pique !
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types d'aiguillons
[ guide des rosiers sauvages] |
Comment se dépatouiller lorsqu’on est accroché à une ronce, ou que des épines s’enfoncent dans la peau ? Surtout :cessez tout mouvement. Les épines sont dessinées pour s’enfoncer dans la peau dans un mouvement pénétrant et la pointe contenant le poison risque de se casser ; en forçant vous allez vous lacérer la peau jusqu’au sang et vous accrochez encore plus de ronces et d’épines à ne plus pouvoir vous en démêler. Vous allez sentir la douleur passer !
Immobilisez vous, restez calme, et saisissez la tige douce entre les épines, ou en pliant les feuilles par le dessus, retirez la en sens inverse, et voilà!
Si vous êtes empêtré dans un buisson, reculez d'avant en arrière, ne vous retournez pas sous peine de vous enroulez dans les ronces; puis défaites chaque branche une à une comme expliqué ci dessus.
Avec un peu d'entrainement et de précautions, vous pourrez traverser des bosquets de ronces sans encombres en forêt et renoncer devant un mur de ronce impénétrable sans coupe coupe. Généralement, il y a toujours un point d'entrée créé par les chevreuils et les sangliers, il suffit de les suivre. Ces accès perdurent tant que le passage des animaux est régulier; puis changent au fur et à mesure que les ronces les referment.
Pour les ronces, on parle plutôt d'épines, alors que pour les rosiers, on parle d'aiguillons. La différence réside dans l'adhérence de l'excroissance par rapport à la tige: un aiguillon peut se retirer sans endommager le bois de la tige, et ne cause donc aucune séquelle à l'arbuste, qui les perd au fur et à mesure que le bois se lignifie. Ôter les épines d'une tige endommage la plante car elle arrache une partie de la paroi cellulaire de la tige.
Certaines espèces développent des duvets, notamment sur les rameux qui portent les fruits ou les jeunes tiges. La première année, une cire blanche recouvre parfois les tiges et même les fruits, comme c'est le cas sur les ronces bleues.
Un poison.
Pour les espèces épineuses comme les ronces, on parle surtout de traumatisme mécanique quand les irritations ou les lacérations sur la peau sont causées par des feuilles coupantes, des épines ou des piquants. Dans certains cas, les irritations sont alors la porte d'entrée de bactéries et de champignons qui causent à leur tour des irritations ou des inflammations, très lentes à guérir (comme chez les rosiers ou les aubépines).
Les aiguillons contiennent en plus un poison douloureux et paralysant. Ce poison est irritant et peut occasionner des dermatoses. Certaines espèces développent des poils épineux. Ils peuvent être longs ou courts. On les appelle les trichomes. On les trouve souvent sous les feuilles, là où les insectes viennent se reposer ou nidifier. Ils offrent une stratégie de défense imparable : l’insecte approche de la plante, se frotte aux longs trichomes, qui secrètent en permanence des sesquiterpènes, une substance excitante. Se débattant sans cesse, il casse alors l’extrémité des trichomes courts qui, eux, libèrent alors des molécules qui l’immobilisent et le tuent à petit feu.
Plus une ronce est agressée, plus elle augmente sa concentration en tanin, multipliera la production de ses épines, le design de ces épines sera plus agressif et plus affûté qu'à l'ordinaire et l’épaississement des parois rendra les ronces plus ligneuses, donc plus solides et plus fortes. Une blessure localisée se généralisera en alerte gagnant tout le plante si elle est sévère ou répétée. C'est ainsi que la plante développe des immunités. Mais ne pouvant s'immuniser contre les gestes de l'homme ou d'un herbivore à la mâchoire adaptée, comme les chevreuils, la plante développe des stratégies d'empoisonnement pour gérer ce rapport de force entre bienveillance et nuisance de ses hôtes gourmands.
Il a été démontré dans une réserve africaine, chez l’acacia siffleur, qu’en cas de surpopulation de kudus, l’acacia siffleur augmentait sa concentration de tanin, prévenait par voie aéro dispersive les autres acacias de cet abroutissement abusif, et excitait l’agressivité de leur fourmis hôtes. En cas d'agression ou d'attaque massive menaçant la survie de l'arbre, les acacias augmentent leur taux de toxines, la taille, la robustesse et le nombre de leurs piquants. Ils ont pu observer et confirmer ces résultats de deux manières: par l'examen des estomac des kudus morts dans la réserve et par une veille écologique sur une plantation d'acacias avec deux plantations témoins, l'une régulièrement coupée et taillée, l'autre protégée des agressions. Tous les arbres épineux et urticants en font de même : ronces, rosiers, prunelliers, aubépines, robiniers, argousiers, orties…
Le calcium, les acides jasmoniques, salicylique et les éthylènes facilitent les voies chimiques qui permettent aux plantes de communiquer et d'activer leurs systèmes de défenses et d'immunité (Hopkins). D'où l'importance des plantes compagnes en contenant comme les saules, les jasmins, la reine des prés...
Des graines au cyanure
Comme beaucoup de rosacées, le prunier, le cerisier, les pêchiers, les abricotiers, les pommiers... les mûres et les framboises contiennent des graines dont la composition renferme de l'acide cyanogénétique. La drupe qui entoure la graine permet aux animaux de la consommer. Les enzymes digestives de l'animal vont dissoudre la pellicule de la graine qui va ensuite germée dans les excréments des chevreuils, des renards ou des oiseaux. Pas de risque pour la consommation humaine non plus, à partir du moment où vous ne croquez pas les graines.
Des systèmes de défenses
On peut mesurer le rapport agressif ou collaboratif avec un épineux en fonction de ces critères:
_ augmentation/diminution du nombre, de la taille et de la forme des piquants.
_ assouplissement/endurcissement de la robustesse du système foliaire, des tiges et des piquants eux-mêmes (augmentation de la production de cellulose ou de lignine selon)
_ nanification/élongation des ramifications
_ augmentation/diminution de la concentration en tanin des tiges, feuilles et épines (variation de la coloration du vert clair au pourpre)
_ augmentation/diminution de la concentration de poison dans les épines (faites un test de douleur sur un doigt, vous serez très bien l'évaluer. c'est une excellente échelle de valeur! si cela vous picote quelques minutes, quelques heures ou vous endolorie la zone plusieurs jours. ne laissez jamais de piquants dans la peau!!! c'est toxique et pensez à désinfecter. Aujourd'hui, je n'ai que quelques griffures occasionnelles et je n'utilise quasiment plus de gants, mais il m'est arrivé au début, quand je coupai un peu trop les ronces, de me piquer et je dansais pendant des jours).
_ attitude paisible /ou défensive des insectes hôtes, notamment des fourmis et des araignées, voir des guêpes.
Remarque: la forme et la couleur des épines des ronces, comme des aiguillons des rosiers, sont des critères distinctifs entre espèces. C'est en observant la variation du plant lui-même que vous pouvez évaluer l'évolution des défenses du plant.
Nous avons expérimenté sur le terrain notre rapport collaboratif avec les ronces et les rejets de prunelliers pour évaluer notre gestion des ronces comme synergique ou agressive.
Plus votre rapport aux ronces et doux et collaboratif, plus la plante lève ses systèmes de défense car elle ne se sent pas en lutte dans un environnement agressif : les ronces affinent leurs parois cellulaires, leurs tiges sont plus souples, les épines sont plus souples et moins nombreuses, leurs membranes contiennent moins de tanins et la plante utilise son énergie vitale pour s'allonger et fleurir. La présence d'un support et d'un fixateur d'azote améliore encore leurs conditions de développement.
C’est ainsi que nous avons pu évaluer notre rapport avec les ronces. C’est une communication presque directe entre les ronces et notre travail.
régulation des insectes diurne et nocturne, notamment des papillons et des cicadelles, les moustiques, les moucherons, les mouches, ainsi que tous les porteurs de parasites pathogènes comme le bombyx de la ronce.
capture des graines d'astéracées et d'autres familles d'herbacées qui se dispersent par
).
fertilisation et régulation des maladies et des bactéries pathogènes grâce aux micro-organismes contenues dans leurs fientes.
dissémination des graines de ronces et import de graines d'arbustes fruitiers à baies partenaires qui vont participer à installer des strates arbustives.
abeilles méliifère, abeille solitaires, bourdons, guêpes, mouches, scarabées, altises, araignées, punaises, chenilles, papillons...
(à ventre noir) construit son nid à l'aide de feuilles découpées. Elles récoltent surtout le pollen et le nectar des Astéracées et des Fabacées.