Le biotope du Merisier et des fourmis.


LE BIOTOPE DU MERISIER


SOUS_TITRE Intitulé de l'article

RESUME

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PHOTO de la plante

LE MERISIER

les propriétés de la plante

* Le merisier sécrète dans tout son organisme un acide organique riche en acide cyanhydrique caractéristique des groupe Prunus. Cet acide a le potentiel de se transformer en cyanure à température ambiante au dessus de 36°c ou dans les organes des animaux à sang chaud, comme chez les rongeurs et les mammifères.
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le rôle écologique de la plante
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la valeur nutritive de la plante
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LES BIOTOPES

Les biotopes du Merisier

Le Merisier pousse dans les bois et forêt caducifoliés d'Europe. L'arbre aime les sous-bois frais et ombragé, et une canopée claire et ensoleillée. Il aime les sols argilo-calcaire, à PH entre 5 et 7.5 , riches en nutriments et en azote, et assez pauvres en matière organique. Il préfère les sols humides aérés.



  • Chênaies-charmaies xérophiles sur schistes
    Formations basses et ouvertes caractéristiques des pentes abruptes et ensoleillées sur des schistes légèrement calcaires, dans la périphérie des Ardennes, de l'Eifel, avec Quercus petraea (dominant). Carpinus betulus, Quercus robur, Sorbus torminalis, S. aria, Pyrus pyraster, Malus sylvestris, Prunus avium, Amelanchier ovalis, Stellaria holostea, Anemone sylvestris. Silene nutans, S. inflata, Campanula persicifolia, Anthericum liliago, Melica nutans, Carex montana. (source CORINE biotope)
  •  Chênaies-frênaies pyrénéo-cantabriques
    Forêts dominées par Quercus robur , ou, dans certaines parties des Pyrénées et à l'intérieur des montagnes cantabriques, par Q. petraea, avec Fraxinus excelsior, Tilia platyphyllos, Corylus avellana, Acer campestre, A. pseudoplatanus, Prunus avium, Ulmus glabra, de nombreux arbustes et lianes, Hedera helix abondant, de nombreuses fougères comme Polystichum setiferum, Dryopteris affinis, D. dilatata, Asplenium scolopendrium, et avec Arum italicum, Veronica montana, Hypericum androsaemum, Primula vulgaris, Pulmonaria longifolia, Helleborus viridis subsp. occidentalis, Isopyrum thalictroides, Ajuga reptans, Carex sylvatica, Bromus racemosus, Melica uniflora, des étages collinéens, sub-montagnard et, sous une forme quelque peu appauvrie avec Crataegus laevigata , de l'étage montagnard du piémont des Pyrénées. (source CORINE biotope)
  • Chênaies acidiphiles pyrénéennes
    Forêts de Quercus petraea, souvent avec Tilia platyphyllos, Prunus avium, Quercus robur, Betula pendula, Sorbus torminalis, Castanea sativa, et avec Rhamnus frangula, Ilex aquifolium, Mespilus germanica, Corylus avellana, Vaccinium myrtillus, Pteridium aquilinum,Teucrium scorodonia, Melampyrum pratense, Lathyrus montanus, Luzula sylvatica, L. forsteri, Deschampsia flexuosa. (source CORINE biotope)
  • Grandes forêts fluviales médio-européennes
    Forêts riveraines à très haute diversité spécifique de Chênes, Frênes, Ormes, Tilleuls, Erables, Aulnes, Peupliers, Pruniers, Pommiers, Saules. Elles sont bien développées, très hautes et multistrates installées le long des cours moyen et inférieur des grands systèmes fluviaux médio-européens, en particulier le Rhin, le système Rhône-Saône, ou atlantiques : Loire, Adour. Ce complexe hautement structuré est formé de huit strates auxquelles participent jusqu'à une cinquantaine d'espèces d'arbres et d'arbustes. La strate arborescente supérieure renferme Quercus robur, Fraxinus excelsior, Ulmus minor, U. laevis, U. glabra, Populus alba, P. tremula, P. canascens, P. nigra, Acer pseudoplatanus, A. platanoides, Salix alba, Alnus glutinosa, Prunus avium, la strate arborescente inférieure Malus sylvestris, Tilia cordata, la strate sous-arborescente arbustive Alnus incana, Prunus padus et Crataegus monogyna. Les strates arbustives haute et basse sont très variées et les lianes nombreuses parmi lesquelles Clematis vitalba, Tamus communis, Humulus lupulus, Hedera helix et Vitis vinifera spp. sylvestris. Ecosystèmes les plus diversifiés, structurellement, floristiquement et faunistiquement, de tous les écosystèmes européens et approchant le plus, de ce point de vue, les communautés tropicales et les forêts tempérées chaudes du Pleistocène. Les grandes forêts fluviales d'Europe sont réduites à quelques exemples hautement vulnérables, localisées surtout à l'intérieur des réseaux hydrographiques du Rhin, du Danube et de l'Elbe. (Oberdorfer, 1953, 1990 ; Ellenberg, 1963, 1988 ; Carbiener, 1970, 1983 ; Yon et Tendron, 1981) (source CORINE Biotope).

Les conditions de levée de dormance

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L'optimum écologique

L'optimum écologique du Merisier sont les bois et les forêts caducifoliés médioeuropéens, mésotrophiles, planitiaires-collinéens type frênaie-charmaie, et plus particulièrement, Meriseraie - Charmaie (source database CATMINAT de Philippe Julve sur Tela Botanica.)


  • Frêne élevé, Charme 
Conditions pédo-climatiques :

Température : mésotherme
Lumière : héliophile
Humidité édaphique : mésohydrique à mésohygrophile
Humidité atmosphérique : aéromésohydrique
Niveau trophique : mésotrophile
pH : basocline à acidocline
Exposition, pente : plat
Dynamique : climacique

tableau tela botanica/corine biotope/base de données eVeg de Philippe Julve




PHOTO/ de la plante dans son milieu sauvage/ 3 photos de biotopes différents

ECOSOSCIOLOGIE

PHYTOSOCIOLOGIE

La biodiversité

Le biotope du merisier accueille une biodiversité floristique 2847 plantes co-occurentes, dont 17 plantes sont fidèles au merisier.

La plante pousse en compagnie de **** plantes compagnes (plantes co-occurentes).

La plante est fidèle à *** plantes fidèles.
liste des plantes fidèles

La plante partagent les mêmes caractéristiques socio-écologiques que :
liste des plantes socio-écologiquement similaires

Les plantes compagnes du merisier :



GRANDS ARBRES : Merisier, Chêne pédonculé, Hêtre, Frêne, Chêne sessile, Tilleul des bois, Érable sycomore, Érable plane.
ARBRES : Charme, Érable champêtre, Charme commun, 
ARBUSTES : Noisetier, Aubépine monogyne, Cornouiller sanguin, Troène, Prunellier, Pommier commun, Aubépine à deux styles, Fusain, Pommier des bois, Viorne obier
LIANES ET GRIMPANTES : Lierre grimpant, Chèvrefeuille des bois, Églantier, Rosier des champs, chèvrefeuille des haies,
HERBACÉES : violette des bois, sceau de Salomon, fraise des bois, euphorbe des bois, lamier jaune, arum tacheté, benoîte urbaine,
POACÉES : brachypode des bois, mélique à une fleur,
COUVRESOL : lierre grimpant, violette des bois, fraise des bois, petite pervenche, potentielle faux-fraisier
NFP : -
FOUGÈRES :
BRYOPHYTES : eurhynchium striatum
CHAMPIGNONS :

Autres : érable sycomore, érable plane, viorne obier, lamier jaune, ail des vignes (observation de terrain), arum tacheté, benoîte urbaine, lierre terrestre (observation de terrain), gaillet gratteron (observation de terrain), pissenlit (observation de terrain), potentielle faux-fraisier, mâche (observation de terrain), eurhynchium striatum (mousse). 

tableau SOPHY plantes discriminantes

les plantes fidèles (nom en gras ):
Le Merisier s'associe fidèlement à
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les plantes bio-indicatrices de l'abondance du Merisier .

  • merisier abondant >10% du peuplement forestier : érable sycomore, lamier jaune.
  • merisier potentiellement abondant : violette des bois, chêne sessile, troène, brachypode des bois
  • merisier potentiellement présent : noisetier >25%, lierre grimpant >25%, frêne, charme commun, chêne pédonculé, aubépine monogyne, cornouiller sanguin, érable champêtre, hêtre, chèvrefeuille des bois.


lien tableau SOPHY plantes abondantes discriminantes

les plantes socio-écologiquement similaires ( nom en clair)
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CLÉ DE DESIGN > Le design écosociologique


Le conseil de régénération de biotope pour le Merisier
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FLORE

Le rôle écologique des plantes compagnes

Le Merisier s'associe fidèlement à (familles de plantes/rôles écologiques).
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  • les plantes mycorhiziennes
  • les plantes médicinales
  • les plantes synergiques

Les plantes aromatiques et médicinales :


De nombreuses plantes couvresol sont aromatiques. Elles accompagnent l'ensemble de la surface du système racinaire superficielle du merisier. Ces composés chimiques se diffusent dans l'humus, lui même parfumé (nous pouvons sentir ces parfums dans la terre autour de chaque plante aromatique).

% des plantes couvresol sont aromatiques. Les principaux composés que l'on trouvent sont des phénols. Elles ont une action anticeptique, nématicides, analgésiques ou allopathiqes, neurotoxiques.

  1. des composés soufrés et neurotoxiques chez les alliacées , l'ail des vignes, les arums, les ficaires, les renoncules,
    autres plantes aromatiques riches en soufre :
  2. les composés mentholés, camphrés et terpéniques chez les géraniums, le lierre terrestre, le lierre grimpant,
    autres plantes aromatiques riche en terpènes :
  3. les composés giroflés, eugénol, cannelle, vaniline : la benoîte urbaine. l'eugénol est insoluble dans l'eau mais s'oxyde rapidement à l'air.
    autres plantes aromatiques riches en eugénol: girofle, cannelle, laurier, basilic cannelle, menthe cannelle, géranium , vanilline, ...
Quels sont les effets synergiques du menthol, du camphre, du linolène, du soufre, du girofle ?
  • l'action groupée de plantes allopathiques type alliacées ou renonculacées avec des plantes calmantes, cicatrisantes dans le même milieu ont une action stimulante pour les plantes compagnes. (observation du botaniste Deleuil en milieu méditerranéen entre la chicorée, la camomille et l'ail).
  • l'eugénol + l'oxyde de zinc =
  • ***** autres

Les molécules olfactives d'amande amère du merisier et des plantes compagnes rhizomateuses type renoncules et alliacées signalent les racines aux petits mammifères aveugles mais à capteurs sensoriels olfactifs très développés, comme la taupe et le mulot, qui peuvent se représenter une carte olfactive du sous-sol. Elles sont sécrétées proportionnellement aux blessures occasionnées et à leur fréquence : à petite dose, lors de morsures ou de griffures accidentelles, elles sont répulsives pour les animaux, les vers et les bactéries, à moyenne dose elles sont neurotoxiques, à fortes doses elles sont mortelles, nématicides, raticides etc... Chaque blessure augmente la concentration des principes actifs défensifs.
  • action sociale : informer les rongeurs de l'architecture du système racinaire du merisier (guide olfactif). protection des plantes compagnes du milieu. 
  • action régulatrice : réguler la présence de nématodes, acariens, rongeurs qui provoquent des blessures occasionnelles du système racinaire du merisier, et ensuite de moisissures pathogènes pour l'arbre.
  • action défensive : empoisonner la présence excessive et répétée de nématodes, de rongeurs ou d'animaux creuseurs qui endommagent le système racinaire de l'arbre (nématodes, rat, campagnols, lapins, renard, blaireaux ...).
Les autres composés organiques sont riches en silice, des antioxydant comme la caféine (chez le gaillet gratteron), du fer, de la vitamine C. Leur effet synergique stimule la détoxination et la réparation des tissus. Elles permettent d'assimiler plus facilement les autres minéraux (à vérifier).

Ces plantes nous indiquent les nécessités de la plante pour vivre dans un milieu ombragé, frais à humidité atmosphérique constante au niveau du sol.

Le merisier sécrète dans tout son organisme un acide organique riche en acide cyanhydrique caractéristique des groupe Prunus. Cet acide a le potentiel de se transformer en cyanure à température ambiante au dessus de 36°c ou dans les organes des animaux à sang chaud, comme chez les rongeurs et les mammifères.

CLÉ DE DESIGN > La biocénose végétale


  • compagnonnage avec des plantes couvresol à développement végétatif par stolon et rhizomes superficiels type fraise des bois, stellaire, lierre terrestre ou lierre rampant.
  • compagnonnage avec des herbacées aromatiques poivrées, mentholées et pimentées des zones ombragées et humides type géraniums, benoîte urbaine, sauge, germandrée, chanvre, eupatoire chanvrine, menthe, lierre terrestre, lierre commun, arum, gingembre du canada.
  • compagnonnage avec des lianes médicinales de type houblon et clématites.
  • compagnonnage avec des alliacées et les brassicacées en sol argilo-calcaire pour améliorer la vie microbienne, réguler les nématodes, détoxiner les nitrites et les métaux lourds, restaurer le disponibilité en phosphore.
  • compagnonnage avec des plantes tubéreuses vivaces des zones humides à action neurotoxiques types ail, renoncules, lierre, chanvre, eupatoire chanvrine, séneçon, angélique, houblon, sureau.
  • compagnonnage avec des plantes accumulatrices d'azote du genre astéracées, lamiacées et brassicacées pour entretenir la richesse nutritive de l'humus.
  • enrichir le peuplement forestiers de Rosacées, Acéracées (maintenant Sapindacées), Magnoliacées et des Betulacées.

Les plantes bio-indicatrices du sol

Les plantes bio-indicatrices d'un sol forestier, frais, ombragé et riche en humus de type MULL forestier riche en matière carbonée à tendance archaïque : lierre terrestre, géranium robert, lamier pourpre. 

Le mull est un humus formé en aérobiose. La présence d'une importante pédofaune riche en particulier en vers de terre et en macroarthropodes (diplopodes, cloportes) assure une incorporation rapide de la litière. Les mulls sont généralement riches en éléments nutritifs et présentant une forte capacité d'échange cationique. Ce sont des humus très fertiles. (source wikipédia)


Les plantes bio-indicatrices de la richesse du sol en azote bio-disponible sont : le pissenlit, le gaillet gratteron, l'ortie, le sureau noir, . Ortie, gaillet et pissenlit sont bio-accumulatrices d'azote. 

La vie aérobie est essentielle à la digestion des plantes accumulatrices d'azote.
  • Dans un milieu aérobie, la vie aérobie est présente et active : les bactéries et les micro-organismes décomposent et digèrent rapidement les matières organiques qu'ils restituent aux champignons, et donc aux plantes mycorhizées. Les merisiers se développent bien dans ces conditions.
  • Dans un milieu hydromorphe à humidité stagnante, la matière organique se décompose par putréfaction. La vie anaérobie se développe : les bactéries anaérobies digèrent ces matières organiques en nitritification, se mélangeant aux composés soufrés des alliacées. La vie anaérobie se met en place et peut occasionner un pourrissement des racines dès que le sol se compacte ou se retrouve inondée. L'argile du sol va s'oxyder et créer des oxydes de fer, d'aluminium, de soufre vont se former. Les merisiers pourrissent dans ces conditions.

Les alliacées

Ces sols ont tendance à se compacter avec l'engorgement hydrique de l'argile. La faune aérobie comme les lombrics, les vers, les campagnols, les taupes et les renards entretiennent les galeries et les trous dans le sol pour l'aérer. Par la même occasion, les différentes molécules soufrées, poivrées et ***** ont pour vocation de réguler les nématodes et les insectes des zones humides, à potentiel de putréfaction.






 
CLÉ DE DESIGN > La biocénose bactérienne


FAUNE


  • les oiseaux
  • les abeilles
  • les fourmis
  • les pucerons
  • les araignées
  • les renards



CLÉ DE DESIGN > la biocénose animale

Merisiers, pruniers, pommiers....

Le Merisier fait partie des arbres qui développent des stratégies mutualistes avec de nombreux insectes, comme les fourmis et les chenilles.

Le Merisier intègre sa stratégie mutualiste jusque dans leur physiologie: à la base de chaque feuille se trouvent deux glandes. Ces glandes sont exclusivement à l'intention des fourmis, qu'elles peuvent stimuler pour en récolter un nectar et d'autres nutriments en échange de leur protection. Au moment de la floraison, les fourmis  gardent les fleurs de tout autre insectes que lés pollinisateurs comme les bourdons, les guêpes et les abeilles, qui ne doivent pas trop s'y attarder non plus, les invitant à multiplier leur butinage sur d'autres fleurs - elles participent donc à la couverture de la pollinisation et au croisement des gamètes. Elles défendent surtout les fleurs contre les insectes comme certaines mouches qui viennent pondre à l'intérieur de l'ovaire et qui fera avorter les cerises. Chaque merisier à à son pied ou à proximité, une ou plusieurs fourmilières. Les fourmis régaleront en même temps les oiseaux qui profiteront d'un festin frugivore et protéiné jusqu'à la fin de la production de cerises.

  • compagnonnage avec les lombrics qui assurent la qualité de l'échange cationique du sol et la redistribution des minéraux et des nutriments.
  • compagnonnage avec les rongeurs comme les mulots et les taupes qui aèrent le sol et créent des galeries favorables à la vie aérobie, notamment au maintien de la présence des lombrics, en sol argilo-calcaire à tendance hydromorphe.
  • compagnonnage avec les renards, martre et fouine et blaireaux qui assurent la dissémination des graines des fruits tombés au sol et la régulation de rongeurs comme les campagnols.
  • compagnonnage avec les fourmis et les araignées
    _ assurer le compagnonnage physiologiquement essentiel du merisier avec les fourmis rouges de *** à *** pour protéger les fleurs et les fruits de la ponte de larves des mouches, de chenilles, d'acariens et autres intrus dans les fleurs et les fruits (2 glandes de sécrétion sucrées pour attirer les fourmis à la base de chaque feuille ).
    _ assurer le nomadisme des fourmis au printemps (venue) et en automne (hibernation sous-terre) avec la présence de taupinières, de pierres, de troncs morts et de graminées.

  • compagnonnage avec les pucerons
    _ assurer la colonie de pucerons pour les fourmis protectrices du merisier
    _ assurer la biodiversité des pucerons et le nomadisme des pucerons selon le cycle naturel merisier, sureaux noirs, oseille.
    _ assurer la présence de régulateurs des pucerons et des fourmis pour éviter une surpopulation, les oiseaux comme les merles, les étourneaux, les mésanges, les poules.
  • compagnonnage avec les oiseaux
    _ assurer la biodiversité favorable à la régulation des pucerons, chenilles, acariens et insectes à différentes strates de la meriseraie et tout au long de l'année, par la présence d'arbrisseaux à baies, de lianes fruitières et de grands arbres à baies comme les sureaux, les viornes, les cornouillers sanguins, les troènes, les bourdaines, les fusains, les houx femelles, les groseilliers, le lierre, les raisins, les alisiers, les merisiers).
    _ assurer la dissémination des graines
  • compagnonnage avec les abeilles et les bourdons pour la pollinisation des fleurs au printemps._ assurer une biodiversité de fleurs mellifères, nectarifères et riches en propolis, précoces comme le peuplier, l'orme, l'érable champêtre, les cardamines, les magnolias, le prunellier, le poirier, le cerisier, l'aubépine, le cornouillier sanguin, le chèvrefeuille, le pommier, l'églantier, le cerisier, le sureau, le tilleul, les lamiers, les sauges, mélisses, les germandrée et autres lamiacées, les géraniums, les ronces, l'angélique, la reine des prés, l'eupatoire chanvrine, le milleprtuis, le lierre...


FONGE

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Champignons décomposeurs :

  • sur pied: armillaire, lenzyte du merisier, tramates hirsute, tramates bossu, tramates gibbosa, polypore rutilant (!),
  • sur branches aériennes : trémelle exidie, trémelle mésentérique, ...
  • sur tronc au sol : pieds bleus, psychrophile (!), 
  • litière : pieds bleus, coprin noir d'encre (!), coprins pie (!), galère d'automne (!)

mercure et acide cyanidrhique, les carotènes (pigments rouges). Le coprins pie, le lenzyte et le tramates hiruste et gibbosa blanchissent la pulpe du tronc en synthétisant ces composés (tramates gibbosa, tramates hirsute, lenzite blanche, coprins), ou en les bio-accumulant (lenzite du merisier). Ces propriétés chimiques peuvent être utilisées dans une application de mycoépuration. Certaines lessives contiennent des enzymes de coprins pie pour les fameuses lingettes décolore-stop.

CLÉ DE DESIGN > La biocénose fongique


PERMACULTURE

les activités permaculturelles potentielles du milieu

* environnement et agriculture = sylviculture, arboriculture, pommeraie-meriseraie, petits fruits et baies, plantes médicinales et aromatique pour l'hiver, tisanes, alcools et liqueurs, sucres de sève, plantes ornementales, apiculture de conservation, miel, myciculture.
* écoconstruction = écorce pour tuiles et sous-toitures, meubles
* énergie renouvelables = bois de chauffage
* économie = économie locale et exports.
* outils et technologie =
* culture et éducation = sensibilisation à la forêt et aux arbres fruitiers sauvages, conservation des zones humides et ombragées, promenades gourmandes et pédagogique, sensibilisation à la vie des abeilles sauvages.
* santé et bien-être = plantes médicinales, tisanes, promenade et randonnée
* gouvernance = gestion des forêts

les activités permacoles optimales potentielles :


  • agriculture et sylviculture
    _ fruits :
    cerises, pommes, poires
    petits fruits : fraise des bois, groseilles, framboises, mûres, cerises
    sirop, confiture, confiseries, liqueurs, spiritueux et alcools : confitures de fruits des bois, frênette, bière, champagne de sureau, liqueur de mûres, grillottes, sève sucrée d'érable, de frêne, racine d'angélique confite, ...
    tisanes et plantes médicinales : plantes fébrifuges pour l'hiver, tisanes drainantes
    maraîchage : ails, oignons, poireaux, pois, mâche, salade, ortie, gingembre du Canada
    sylviculture et ébénisterie : bois noble de merisier et de noyers, bois de charme, vannerie de cornouiller sanguin, fusain, houblon, clématite, ronce, ortie
    apiculture : apiculture de conservation, miel de fleurs, miel de forêt, miel de ronces, miel de tilleul, propolis de peuplier, baume de lierre.
    mycoculture : pieds bleus, oreilles des bois.


  • éducation, loisirs et bien-être
    découverte de la forêt, sensibilisation éocologique, promenades natures, découvertes de plantes sauvages comestibles et médicinales, protection des zones humides et fraîches, valorisation de terrain mésophiles (ombragés)...

POLYCULTURE

le biotope du Merisier est propice à la culture de ******
le biotope du Merisier n'est pas favorable à la culture de ******


les cultures optimales

les cultures optimales potentielles du milieu de la plante :
permettent une culture excédentaire pour la re-distribution et/ou la vente
  • Arboriculture : Merisiers, Cerisiers, Pommiers, Noyers, Alisiers torminaux, Nfliers, Cognassiers, Plaqueminiers, Asiminier, Noisetiers, Sureaux noirs, Kiwi, Kiwaï.
  • Petits fruits : Sorbes, Sureaux, Cassis, Groseilliers, Fraisiers, kiwaïs, mûres (ronces)
  • Alcool, vinaigre et liqueurs : merises, prunelles, prunes, mirabelles, fraise, houblon, sureau, érable, frêne, groseilles, viornes, mûres, cynorrhodon.
  • Sylviculture : Merisier, Charme, Chêne, Erable, Frêne
  • Vannerie : Cornouiller snaguin, Fusain, Troène, Clématite, Houblon, Ronces, Violette.
  • Apiculture : Merisier, Pommier, Poirier, Erable, Tilleul
  • système agrosylvopastorale : Merisier/Tilleul/Abeille ; Pommier/Chêne/Cochon/ Chèvre/Mouton.

CLÉS DE DESIGN >  BIOMASSE ET BIODIVERSITÉ

  • veiller à assurer la régénération de la biomasse et les cycles naturels de la forêt
  • veiller à une gestion économe et efficiente des eaux, notamment des eaux usées.
  • veiller à préserver la biodiversité génétique des plantes en multipliant les pépinières et les semis, plutôt que le bouturage, le greffage ou l'hybridation génétiquement modifié.

les cultures potentielles

permettent une diversification des activités et une autonomie alimentaire.

NOIX
* les arbres à coque : noyers, pacaniers, noisetiers, châtaigniers

FRUITS
* les fruitiers : pommiers, pruniers, cognassiers, néflier, cerisiers, merisiers
* les baies : merisiers, aubépines, alisier, prunelliers, groseilliers, sureaux, mûres (ronces), fraises des bois, cynorhodon,

FLEURS
* Merisier, Cerisiers, Pommiers, Eglantier, Poirier, Néflier, Tilleul, Robinier, Houblon

LÉGUMES
* les légumes feuilles : ciboulette, ciboule, ail, oignons tiges, brocolis, épinards, mâches
* les légumes racines ou bulbe : ail, oignon,

AROMATES
* les aromates : menthes, sauges, géranium, lierre, origan.

MÉDICINALE
* les plantes médicinales

CHAMPIGNONS
* les champignons gourmets : pieds bleus, oreille des bois (sur sureau)
* les champignons médicinaux :
* les champignons écologiques : lenzyte du merisier, tramates bossus et hirsute, coprins.

ELEVAGE
* apiculture
* cochons

SYLVICULTURE
* bois


CLÉS DE DESIGN >  BIOMASSE ET BIODIVERSITÉ






  • veiller à assurer la valorisation de la biomasse in situ (composts, EMS, bokashi )
  • veiller à une gestion économe et efficiente des eaux, notamment des eaux usées.
  • veiller à la biodiversité génétique des semences et des variétés (autonomie, troc, échanges, recherches).

RÉGÉNÉRATION DE BIOTOPE COMESTIBLE

LES TERRAINS FAVORABLES

Les milieux favorables :

Les Merisiers et les Cerisiers peuvent être cultivés dans les bois et les lisière des forêts caducifoliées, au sous-bois frais et humide, et à canopée ensoleillée. Il occupe la strate de la canopée avec les grands arbres.

  • Grandes forêts fluviales médio-européennes à 8 strates de végétation diversifiée dont biodiversité de la strate lianescente (optimum forêt-jardin en Europe occidentale) .
  • Chênaies-frênaies pyrénéo-cantabriques
  • Chênaies acidiphiles pyrénéennes
  • Chênaies-charmaies xérophiles sur schistes à végétation basse et ouverte, sur pentes abruptes ensoleillées et schisteuse, légèrement calcaire 


Les conditions pédo-climatiques favorables :

Température : mésotherme
Lumière : héliophile (canopée), ombragé (sous-bois).
Humidité édaphique : mésohydrique à mésohygrophile
Humidité atmosphérique : aéromésohydrique
Niveau trophique : mésotrophile
PH : basocline à acidocline
Besoin de Ca, Mg, K : modéré
Besoin de N et P : important
Exposition: ouest, nord-ouest, nord
Relief : plat
Altitude : jusqu'à 1700m
Dynamique : climacique


source www.eveg.fr et www.pirinoble.eu

Fiche Merisier
www.pirinoble.eu
Le Merisier demande à la fois de la fraîcheur pour ses racines et un été chaud et ensoleillé pour ses fruits.

C'est un grand arbre de plus de 20m de haut à développement axiale très droit, d'où son affinité pour les sols plats, aérés et profond; il ne supporte pas les cassures car il cicatrise très mal et ne nécessite aucun élagage qui occasionne des plaies ouvertes, des infections et des contaminations, d'où son affection pour les endroits aérés mais calme. Il a une affinité pour les forêts de grands arbres et humides.

Le Merisier se plait sur terrain plat en sol argilo-calcaire, en plaine ou en bas de colline (versant ouest, nord-ouest ou nord). Il tolère le froid  jusqu'à 1700m d'altitude, hors zone de forte neige en raison du poids sur ses rameaux. Il tolère bien les PH de 5 à 7,5. Il apprécie les milieux à bonne humidité atmosphérique (au delà de 700 mm de précipitation annuelle) ou à bilan hydrique équilibré (minimum de 120 mm de précipitation, y compris en été), et craint la sécheresse en été.



Les conditions limitantes :

Le Merisier est exposé à des carences et des maladies en dehors de sa zone de confort. Insectes, maladies et champignons vont alors décomposer les merisiers qui ne s'adaptent pas à ces conditions extrêmes pour favoriser une végétation plus adaptée. Les deux maladies les plus répandues sont le chnacre bactérien a graphiose, le décomposition par des armillaires, des lenzytes, les tramètes hirsutes ou bossus, puis les pieds bleus qui sont capables de digérer les acides cyanhydriques et les pigments.

  • les sols peu épais limitant le développement des racines, le merisier est sensible à la sécheresse et au déracinement par le vent (développement végétatif).
  • les sols très argileux mal structurés ou à faible porosité 
  • les excès d'humidité et l'hydromorphisme provoquent le chancre bactérien.
  • les sols à variation texturale brutale à moins de 40-50 cm. 
  • les PH extrême trop acide > 5 ou trop calcaire Ph> 7,5
  • les zones trop pentues (déracinement) 
  • les zones trop venteuses (cassure des branches, blessures, déracinement, axe penché)
  • les fortes précipitations de neige et les très hautes altitudes alpines
  • les monocultures de merisiers provoquent une prolifération de pucerons.
  • l’élagage et la taille provoquent des plaies ouvertes, des blessures mal cicatrisées, des infections et des contaminations.

LA DIVERSITÉ ET L'ADAPTABILITÉ 


L'adaptabilité du Merisier à différents biotopes : (pour verger, jardin-forêt et forêt jardin)

Pour une culture familiale ou une forêt jardin, les merisiers et les cerisiers partagent des caractéristiques écologiques proches ou similaires, surtout pour les variétés greffées sur franc, les variétés rustiques et canadiennes. Les cerisiers cultivés ont tendance à être plus héliophiles car les cerises sont plus grosses et les arbres plus courts. Nous observerons l'évolution de leur comportement lors de leur naturalisation par semis et marcottage dans une clairière sauvage.



* adaptabilité certaine ( > 50% de compatibilité) :
* adaptabilité probable :
* adaptabilité potentielle :

source : 
liste floristique des plantes discriminantes de l'abondance/présence de merisier
http://sophy.tela-botanica.org/txtabd/PD4067.html
liste floristique des plantes écologiquement similaires bio-indicatrices de l'abondance/présence du merisier http://sophy.tela-botanica.org/txtsia/PA4067.html 


LA CULTURE DE MERISIERS A GRANDE ECHELLE


La Meriseraie en sylviculture 

Pour cultiver une Meriseraie à grande échelle en sylviculture, il est préférable de s'orienter vers l'optimum écologique de la Charmaie - Meriseraie

Ethique : C'est à l'homme de trouver le terrain propice qui réunit les conditions écologiques favorables à une culture de Merisier. Ne transformer pas un milieu naturel pour l'anthropiser.

Pour plus d'infos, consulter l'optimum écologique de la Meriseraie au début de l'article.

http://eveg.fr/ Bois et Forêt / Pruno avii - Carpinetalia betuli.

Discussion : Une monoculture de cerisiers ?

la Meriseraie peut aussi ressembler à un paysage assez uniforme.

Les merisiers, comme la plupart des prunus, sont capables d'adopter un comportement végétatif . Ils peuvent couvrir à eux-seuls une large surface de plusieurs dizaines de mètres carrés. Il s'agit en fait souvent du même organisme. Un arbre va drageonner à partir de son système rhizomateux superficiel. Il multiplie ainsi sa surface de captation des minéraux dans le sol et explore ainsi un sol assez pauvre, superficiel, drainant ou rocheux. Il multiplie ainsi sa surface foliaire, en multipliant les troncs plutôt fins, plutôt que de croître de manière arborescente comme le ferait un arbre centenaire, à racine pivot profonde par exemple. 


Ce comportement pionnier à un fort coup énergétique. Il assure lui-même par cette voie la couverture du sol et la formation d'une canopée pour former les conditions d'ombrage et d'humidité propices à son implantation. 

Ce comportement peut lui être favorable dans une primo implantation ou post pionnière, ou pour pallier à une carence de biodiversité arborescente et un faible humus, notamment dans les charmaies-chênaies anthropisées. Ce comportement à un fort coup énergétique.

L'exploitation des grands arbres comme les chênes, les charmes et les frênes pour le chauffage, la taille des haies de charmes et d'aubépines, l'assèchement des frênaies, sont des facteurs stressants et limitant la préservation de merisier ou leur culture.

La monoculture, la taille et l'élagage entraîne une exposition des arbres aux pathogènes et aux maladies, crée un déséquilibre écologique en forêt, et réunit les conditions favorables à un surpopulation de fourmis et de pucerons, qui, en l'absence de régulateurs comme les oiseaux (perte de biodiversité des strates buissonnantes et arborescente inférieures, absence d'arbrisseaux à baies, fauchage des haies et bordures) va entraîner des carences dans les biocénoses animales et donc des dommages sur la santé des merisiers, et donc sur la culture. 

Les surpopulations et la baisse de biodiversité crée un appel de régulation naturelle pour disséminer les merisiers et favoriser la pousse de strates inférieures : qui va des pucerons, aux phytopathogènes jusqu'aux champignons plus agressifs comme les armillaires selon la pression anthropique et mécanique exercée dans le milieu.


Dans un environnement diversifié, le merisier se reproduit par semis principalement et par voie végétative secondaire, avec un ration par semis supérieur lorsque la biocénose animale est dynamique ( abondance d'oiseaux frugivores de hautes cimes comme les merles et les étourneaux, fréquentation de renards, de fouines, de martres et de par exemple).


CLÉS DE DESIGN >  BIOMASSE ET BIODIVERSITÉ


  • veiller à assurer la régénération de la biomasse et les cycles naturels de la forêt
  • veiller à une gestion écologique et efficiente des eaux, notamment des eaux de pluie, ombrage, couverture du sol (évapotranspiration) et de l'érosion.
  • veiller à préserver la biodiversité génétique des plants en multipliant les pépinières et les semis, plutôt que le bouturage, le greffage ou l'hybridation génétiquement modifié.
  • veiller à la biodiversité des fruitiers sauvages et à la multiplicité des strates végétatives dans l'architecture paysagère de la meriseraie (couverture de sol, ombrage suffisant, strate buissonnante et lianescente, arbrisseaux, haie fruitière)
  • veiller à assurer les niches écologiques, des habitats et des corridors écologiques pour la faune.

DIVERSIFICATION ET DENSIFICATION DE BIOTOPE - ENRICHISSEMENT

les plantes compagnes potentielles 
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PARACULTURE, DESIGN HOLISTIQUE, DESIGN ECOCENTRE

La Paraculture est la culture cueillette régénérative de pantes sauvages comestibles, directement dans leur milieu sauvage. La culture favorise la multiplication spontanée de la plante sauvage comestible directement dans son milieu (par semis et/ou par multiplication végétative). La cueillette respecte la régénération de la plante et son environnement. Les outils de culture et de cueillette respectent la physiologie de la plante, et préserve la santé des humains. L'aménagement optimise les conditions naturelles du milieu favorables à la culture régénérative des ressources paracultivées.

LA FORÊT JARDIN


Les clés de design écosystémique

L'aménagement holistique de l'écosystème cultivé
* conditions favorables d'implantation
* disséination naturelle et spontanée par semis
* corridors écologiques
* croissance
* maturité et optimum
* sénescence et régénération de biomasse
* cycles naurels d'avancement de la forêt sur la prairire, dynamique des bordures, des haies et des lisières forestières.
* évolution de la biodiversité

PHOTO/ croquis d'aménagement

Implémentation de terrain

Photo d'aménagement de terrain

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La Clairière des Merisiers



Le choix d'implantation des Cerisiers cultivés se situe en lisière forestière, dans une clairière forestière, sur un terrain plat, en bas d'une barrière rocheuse. Le terrain est atypique car il est à la croisée des chemins de quatre biotopes. C'est une des clairières optimale pour la culture d'arbres fruitiers du genre rosacées (pommiers, poiriers, nashi, aubépine, cognassier) et prunus (merisiers).

  1. le biotope humifère d'une ormaie - noyeraie à sureaux noirs (au nord)
  2. le biotope spontanée d'une frênaie - meriseraie (au nord-ouest) 
  3. le biotope d'une chênaie - frênaie - pommeraie - noisetiers (au sud-est)
  4. le biotope du châtaigneraie - pommeraie ( au sud-ouest )

Nous avons préservé les merisiers implantés, assurer le renouvellement des jeunes plants de merisiers et accompagner la formation de plusieurs corridors écologiques. Les plants de cerisiers cultivés, greffés sur franc, marcottés ou semés, sont intégrés directement à la biodiversité du milieu, selon leur stade de développement. Ils viennent enrichir le peuplement forestier et la biodiversité de la clairière.

Les variétés sont plantées selon l'orientation de la clairière, l'exposition climatique des lisières et leur phénologie de floraison (précoce, de saison, tardive).

L'épisode de sécheresse de 2015 nous a permis de comprendre les facteurs limitant l'humidité atmosphérique de cette clairière.

Les carences écologiques :



La forêt est spontanée depuis la déprise agricole fin XIXème siècle. Et pourtant, il existe toujours des carences dans les biocénoses, certaine remontant à la période du Néolithique. Le biotope est carencé en animaux grégaires, chevreuils, anciens troupeaux de vaches sauvages, sangliers. Ces carences peuvent remonter au Néolithique.

Les animaux visitent les clairières et les bordures de l'été jusqu'en automne, à la recherche de fruits, en hiver à la recherche de couches dans les fougères et sous les prunelliers, au printemps pour les jeunes feuilles et les bourgeons. Ils ont pour habitude de dégager le sous-bois lors de leur passage épisodique. L'ensemble des jeunes arbres fruitiers sauvages et des ronces sont épineuses pour ces mêmes raisons.

Les pommiers ont intégré ce partenariat dans leur physiologie en déléguant la fonction d'élagage de leurs rameaux par les animaux grégaires comme les sangliers plutôt que celui de champignons décomposeurs; en leur absence, les branches ne se décomposent pas et ne cassent pas sur l'arbre, l'arbre s'atrophie, les herbacées disparaissent peu à peu. C'est toute les conditions pédo-climatiques qui changent, le sous bois n'est plus fertiliser de la même manière non plus, ni réguler par les plus petits animaux comme les renards.

Dans le massif, des éleveurs laissaient leurs animaux accéder librement au massif sur le versant nord-ouest où nous nous trouvons, et favorisaient l'entretien des taillis et des bosquets épineux. L'activité caprin a été abandonnée il y a deux ans, l'activité bovine l'a remplacé sur les terrains en plaine, clôturées depuis cet automne. La pratique de la chasse en automne est un facteur limitant la venue des troupeaux sauvages. Une cohabitation a permis à chacun de trouver un terrain d'entente pour pratiquer ses activités sans nuire aux activités des autres.

Actions possibles sur le site Permaforêt :
  • pratiquer une agriculture sur le mode agrosylvopastorale et intégrer une petite pratique d'élevage d'un troupeaux de 5 à 10 animaux comme des cochons, brebis, des chèvres, ou des vaches. (option non choisie, si nécessaire, je préfère inviter un agriculture voisin occasionnellement ).
  • encourager la venue d'animaux grégaires de la forêt grâce à la création de corridors écologiques et alimentaires ( pommes, poires, glands ) option choisie
  • intégrer la présence humaine épisodique comme troupeau grégaire (famille et groupes de participants du printemps à l'automne). option choisie



Clés de design : 





  • restaurer les chemins et les bordures
  • élaguer et éclaircir les pommiers atrophiés
  • ouvrir l'accès aux animaux de la forêt (biches, chevreuil, renard, blaireaux ...)
  • accompagner la levée de dormance des graminées, des couvre sol, des herbacées, des ronces et des lianes vivaces.
  • entretenir les accès par le passage épisodique de groupes d'hominidés
  • élaguer et éclaircir les pommiers lorsque c'est nécessaire.
  • planter dans les haies
  • planter et encourager le développement de corridors écologiques
  • favoriser et optimiser le corridors d'air frais, d'ombrage et d'humidité existants en favorisant les voûtes caducifoliées de sureaux, de noisetiers, de houblon et de kiwaïs et optimiser la distribution d'humidité atmosphérique circulant par des appels d'air continus en connectant deux sources forestières une à 400m sud et une à 500m nord; les voûtes créent des tubes qui accélèrent les échanges d'air et d'humidité et préservent les lisières de l'évapotranspiration en été les clairières, tout en permettant une aération des clairières en hiver et au printemps pendant les fortes activités pluviométriques. En été, les hots spots font monter la chaleur et stimule l'efficience des corridors hydrométriques.






PHOTO de la plante dans son biotope paracultivé/ croquis d'aménagement

L'éthique holistique

Naturalité, Biodiversité, Humanité.

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A Permaforêt

Dans la forêt jardin, nous avons aménagé une frênaie-meriseraie-pommeraie où les merisiers étaient déjà spontanés et abondants.

Nous avons cherchés à comprendre et à conserver la diversité des conditions favorables à leur développement (diversité des réponses épigénétiques) et optimiser celles favorables à la fructification (optimum de floraison, production des fruits, maturation des cerises).




  • Le regroupement de plusieurs cerisiers, la diversité des conditions autour de la calirière et la dispersion d'implantation permet de garantir un étalement des productions et assurer une productivité annuelle minimale, indépendamment des conditions pédo-climatiques de sécheresse ou d'humidité par exemple : il y aura toujours un cerisier et un merisier adaptés à la saisonnalité en cours et qui produira une récolte. Cette stratégie d'implantation est fidèle à la stratégie d'implantation spontanée des merisiers dans une forêt. C'est ce qui se passe en forêt, dans un milieu naturel.
  • L'harmonisation et la standardisation d'une plantation autour d'un seul optimum garantit une productivité forte mais sensible aux variations climatiques qui se reproduisent de plus en plus souvent, tous les 10 ans en moyenne. Il représente donc un facteur risque en agriculture : perdre une année entière de récolte et surtout, mort massif d'un peuplement et donc fin d'une activité agricole.
Nous avons préservé les merisiers implantés, assurer le renouvellement des jeunes plants de merisiers et accompagner la formation d'un corridor écologique. Les plants de cerisiers cultivés, greffés sur franc, marcottés ou semés, sont intégrés directement à la biodiversité du milieu, selon leur stade de développement. Ils viennent enrichir le peuplement forestier et la biodiversité de la clairière.

Les variétés sont plantées selon l'orientation de la clairière, l'exposition climatique des lisières et leur phénologie de floraison (précoce, de saison, tardive).

Des ruches troncs conservatoires sont installées en lisière. Les pollinisateurs comme les abeilles pourront se repérer à une phénologie de floraison circulaire, pour optimiser l'efficience de la pollinisation spontanée tout en favorisant l’organisme de l'abeille, une économie d'énergie dans le transport nectar/ruche et l'organisation génétique de l'essaim (la reine adapte la population de la colonie selon les stimulations environnementales et la disponibilités des ressources, les nourrisses choisissent d'élever plutôt des exploratrices, des pollinisatrices, des nourrices, des cireuses etc en réponse aux conditions environnementales et climatiques autour de la ruche ).











Les plantes bio-indicatrices 




ZOOCHORIE
le rôle des fourmis

hôtes défenseur et stimulant de nectar du merisier + puceron
pollinisatrices des fraises des bois
disséminatrices des graines de violettes, anémone, euphorbe, lamier, fraise des bois et d'autres.

Les arbres aussi ont besoin des fourmis.

Le mutualisme arbre-fourmi.
Le Merisier, comme tous les cerisiers, a développé deux petites
les glandes rouges des cerisiers pour attirer les fourmis hôtes.
(photo à voir sur le blog din dyu)
glandes rouges à la base de chaque feuille à destination des fourmis qui peuvent se délecter de nectar et cultiver une colonie de puceron le temps de la floraison et de la fructification en échange de la défense de ses fleurs et de ses fruits contre les acariens, la ponte des mouches dans l'ovaire et les chenilles. Le Merisier optimise ainsi sa fructification. A la fin de l'été, les merles, les étourneaux, les mésanges et les autres oiseaux se délecteront des fourmis et des cerises. Partout où vous trouvez un merisier, vous trouvez une fourmilière.

La symbiose plantes et fourmis: la symbiose myrmécochore.
graine de violette et son éléosome
(excroissance nutritive
pour les fourmis)
Dans ce biotope, le rôle des fourmis est essentiel a beaucoup de plantes compagne du merisier, du noisetier, notamment aux plantes couvresol et aux herbacées sylvestres.

Ces plantes créent des relations mutualistes avec les fourmis: l'anémone, la violette, le fraisier des bois, le lamier et l'euphorbe des bois sollicitent l'assistance des fourmis pour la dissémination de leurs minuscules graines, et le merisier pour sa défense et sa stimulation de nectar.

Les fourmis pollinisent aussi les fleurs en récoltant le nectar et en s'y balladant, chez les fleurs des bois de printemps et sur les cerisiers.

La plupart des minuscules graines en forêt sont potentiellement transportées par les fourmis. On recense aujourd'hui plus de 280 espèces myrmécochores.

Les graines de violettes et d'anémone produisent même une excroissance sur leur graine, appelée un éléosome, ou élaïosome, qui est directement destinée au troc avec la fourmi: cet éléosome est un aliment riche en lipide et en protéine pour l'alimentation des larves. L'élaïosome est solidement attaché à la graine, elle-même très lisse; la fourmi ne peut pas la consommer sur place, elle est obligée de la ramener à la fourmilière. Après que les larves ont consommé l'éléosome, les fourmis stockent les graines dans la zone d'élimination des déchets de la fourmilière, qui est riche en éléments nutritifs grâce aux excréments et aux cadavres de fourmis. Cet emplacement constitue un lieu idéal pour la germination des graines. C'est une formidable convergence évolutive!
crépitement sous les feuilles de hêtre, une colonie de fourmis rouges des bois déménage!
(dommage, je n'avais pas d'enregistreur audio ce jour là)
Les fourmis tolèrent les sols sablonneux et limoneux, voir argileux, en colonisant une taupinière. Sur ces monticules, on voit germer ce types de plantes couvre sol ou à très petites graines, comme la mâche aussi. (voir la liste des espèces myrmécochores d'Europe tempérée sur myrmecochorie.free.fr).

Ce mode de dispersion des graines est souvent d'une faible portée par rapport à la plante mère, à 1 m de distance en moyenne, c'est pourquoi la plante se multiplie aussi végétativement avec des stolons (fraisiers) et des rhizomes (anéomone, violette). Ce mode de dispersion des graines aurait plus un rôle de maintient de la diversité génétique de la plante que d'un mode de propagation. Les tapis d'anémone des bois n'avancent que de 1m par an en général. Les dégradations des sous bois à cause des friches exposent donc l'anémone à un stress vital. En suisse, elle est devenue une espèce entièrement protégée et bénéficie d'un statut de protection dans de plus en plus de pays.

Les fourmis régénératrices de matière organique
colonie de fourmis forestières
en déménagement
dans un vieux troncs de Hêtre,
vers un nouveau tronc
de Hêtre sénescent, à 2m
Les fourmis assurent aussi la préservation du milieu en consommant des insectes, vivants ou morts. Elles récoltent des quantités astronomiques de matériaux, de brindilles, de cadavres pour chaque fourmilière.

Les fourmis lignicoles sont peu nombreuses en France.




Camille Okroglic - " Les artisans du minuscule"
les fourmis charpentières dans un merisier

Les fourmis forestières établissent des colonies géantes dans le creux des vieux arbres, notamment des hêtres, des chênes et des merisiers.



http://myrmecochorie.free.fr/
http://myrmecochorie.free.fr/Myrmecochores.html
http://www.myrmecofourmis.com/forum/viewtopic.php?t=15228

des fourmis et des abeilles

Les fourmis, sont de l'ordre des.... hyménoptères. Les abeilles, sont de l'ordre des.... hyménoptères.

Elles ont une morphologie très proche, un comportement assez proche, et surtout, sont sensibles aux mêmes choses. Si un insecticide tue des fourmis, il va tuer des abeilles. Si un insecticide attire les fourmis, il va attirer les abeilles.

Ensuite, en France, seulement quelques espèces de fourmis attaquent le bois.

Dans la ruche, il est normal de trouver des fourmis, qui viennent profiter de la chaleur pour faire développer leur couvain.
Les fourmis débarrassent aussi les insectes parasites des alentours, la fausse teigne ne survit pas aux fourmis.
Les fourmis prennent les débris d'abeilles mortes, de Varroa morts, de parasites morts et autres qui peuvent provoquer moisissures, maladies (?).
L'acide formique fait fuir le Varroa.
Et enfin, il est très rare que les fourmis s'attaquent au miel.
des fourmis occupent parfois le haut des ruches et les débarasseraient de certains invertébrés.


"Re: Fourmis et ruches d'abeilles
par Christian Foin » Mar 13 Aoû 2013 16:02


Entre le couvre-cadre et le toit:
Camponotus lateralis, Plagiolepis pygmaea.

Les fourmis sont des opportunistes: chaleur au printemps sous les toits. Un milieu chaud et humide en été est on ne peut plus souhaitable encore pour ces coquines.

La séparation des territoires se règle en force ou en douceur.
Les petites espèces ne nuisent pas aux abeilles: débris comestibles divers ne sont pas perdus pour tous, les pelotes de pollen perdues ne le restent pas longtemps. Outre les débris de nymphes et de larves sortis pendant le nuit , les corps de fausse-teignes aussi plaisent aux fourmis.

Dans les cas de confrontation deux attitudes:
-Les abeilles se cramponnent au sol et battent vivement/violemment des ailes en faisant un quart de cercle. Les ailes frappent le sol et chassent très efficacement la fourmis et les fourmis.
-L' abeille attrape la fourmi et s'envole avec...j'ai lu que la morsure de l'abeille paralysait la fourmi très efficacement: Les nouveaux résultats obtenus montrent que la 2-heptanone, molécule sécrétée par les glandes mandibulaires des abeilles, paralyse les petits arthropodes mordus par les abeilles, pendant une durée allant jusqu'à neuf minutes.(Presse CNRS)

Parfois dans le cas de Crematogaster scutellaris elle deviennent gênantes en ne se contentant pas de fuir mais en montant sur l'apiculteur, au profond de ses vêtement et en le piquant. Toutes piqures pendant une opération d'apiculture interpellent!!!

J'ai vu un combat assez intense entre les abeilles d'un essaim juste enruché(qui dans ce cas là peut repartir) et Camponotus vagus qui défendait la proximité de son nid(environ 1,6m), les abeilles étaient confinées à la défense avant mon intervention musclée, environ une heure après l'arrivée de l'essaim.
Une ou deux autres fois des Camponotus sp et une fois des F.rufas autres que pratensis attaquaient les abeilles jusque sur la planche de vol. La trop grande proximité de ces grandes espèces est à fuir pour les ruches.

Les fourmis qui de la même façon occupent comme chez elle l'intérieur d'une ruche vide en attente d'un essaim vagabond, Généralement des Lasius sp noires au sol, Lasius emarginatus sur les murs ou encore en haut des arbres, vont refouler les repéreuses et empêcheront l'essaim de venir.
De deux façons: par la présence individuelle dérangeante des fourmis mais aussi par l'odeur. Les repéreuses qui cherchent un logis disponible font un choix accès sur la sécheresse du local , sur l'absence de mauvaise odeurs(souris, frelons,champignons, autres)
l’installation de Lasius va de pair avec l'humidité et le développement de champignons dans le bois et les matériaux qu'apportent les fourmis, fourmis qui construisent alors des cloisons dans la ruche en terre ou humus.

Les seules qui aient fait du mal à mes vieilles ruches ce sont C.scutellaris qui s'installent ds le bois des parois, creusent et finissent par détruire la ruche. Rien ne m'en débarrasse, elles sont omniprésentes partout ou je mets mes ruches. A l'extérieur je ne m'en plains pas, mais, qu'elles y restent!!!

Ce serait croire à un mythe de penser que l'acide formique des fourmis, à l'intérieur du corps de celles-ci bien tranquilles,à l'extérieur de la partie occupée par les abeilles dans une ruche rendu hermétique par la propolis va en passant à travers les parois chasser le parasite des abeilles: Varroa jacobsoni.
MAIS le jour d'une symbiose de ces deux espèces..."


http://www.la-sca.net/spip.php?article145
En savoir plus sur http://www.aujardin.org/fourmi-abeille-t111452.html#fRxMVqpfsq2wd2Ti.99http://antarea.fr/forum/viewtopic.php?f=16&t=525
http://www.abeilles-et-fourmis.com/
http://www.ruche-apiculture.com/forum/forum-ruche-et-apiculture/apiculture/abeilles-et-fourmis.html

des fourmis et des champignons








inra merisier aulne http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/4909/143_160.pdf?sequence=1

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