Tabous et préjugés sur la Nature.

L'Homme moderne a-t-il tout compris?






La loi du plus fort?


Gravure de l’ordre naturel à la Renaissance (" Intelligent" il pense, sensit, il ressent, « Vivit », « il vit »; « Est », « il est », Print screen de la vidéo TED talks de Stefano Mancuso sur the roots of plant intelligence (TED Talks, juillet 2010).

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La Nature nous enseigne, que toutes les espèces dominantes finissent par s'éteindre notamment lors
de changements climatiques, alors que les espèces qui co-évoluent se perpétuent grâce à leurs systèmes mutualistes, symbiotiques ou de solidarité - (lire la solidarité chez les plantes, les animaux, les humains de Jean-Marie Pelt et Les Mycorhizes de Fortin, Planchette et Piché).

"Selon le théorie de Darwin, 
la sélection naturelle favorise les organismes qui s'associent."

La chaîne alimentaire est multidirectionnelle et non une arborescence pyramidale déterministe dont l'Homme en serait le sommet. En voulant nous extraire de notre place dans la nature, comme un mammifère collaboratif, nous luttons contre elle pour contrôler notre modernité antisociale basée sur la croyance de la domination et de la croissance économique dans un monde fini. Nous nous rêvons même prédateur, félin et carnassier. Un non sens!

"Le shéma de Wittacker propose que 
la compétition, la prédation et le parasitisme 
constituent des façons primitives d'échapper à la compétition, 
alors que la symbiose mutualiste apparaît comme
un succès de l'évolution".

A méditer... 


à lire : 
_ "les transformations silencieuses", "la propension des choses", "le traité de l'éfficacité", de François Julien; 
_ la triologie de Jean-Marie Pelt "La loi de la jungle, la raison du plus faible, la solidarité chez les plantes, les animaux, les humains" et aussi les langages secrets de la nature". 
_"Réenchanter la science" de Ruppert Sheldrake.

La peur de la nature, la domination de l'homme sur le vivant. Une chose est sûre: nous cultivons des tabous tenaces en ce qui concerne le travail de la terre, la nature, la vie, l'hygiène, la mort ... Les mythes les plus tenaces sont "La terre, c'est sale""ça ne va pas pousser tout seul""la forêt, c'est dangereux" ...

Nous entretenons une vision du monde dans notre éducation, nos comtes enfantins jusque dans nos sphères élitistes de la recherche scientifique. Nous entretenons des tabous religieux et des peurs depuis la Moyen Âge, notamment celle de la famine et des épidémies, tout en participant à les provoquer.

Terre, humus, celles, forêt, microbes, pourriture, mort... ce sont des univers qui nous font peur. Autant de tabous qui entravent notre compréhension du vivant.

Les illusions du mode moderne et de l'économie de la croissance infinie.


La pensée catégorielle du langage scientifique.
Notre langage et notre pensée scientifique sont catégoriels plutôt que contextuels, valorisent les résultats plutôt que le processus, repose sur la dissection du monde, la description, la justification, la mise en opposition des éléments, la mise en exergue des rapports compétitifs plutôt que collaboratifs, la mise à plat du temps sous forme linéaire plutôt qu'en dynamique quantique, et impose l’hégémonie de l'Homme depuis l'Antiquité et peine à évoluer.

Nous postulons que l'Homme est supérieur à tout sur Terre, que la nature doit être domestiquée, et que toute matière est inanimée, insensible, sans mémoire ni âme. Cette séparation Homme-Nature dure depuis des siècles, et plus spécialement en Occident: il est temps de dépasser le mythe du sauvage et du civilisé.

En opposant Homme et Nature, Vie et Mort, Campagne et Ville etc, nous construisons un monde fragmenté. Hors le Vivant est un continuum!

La peur de la mort, de la vieillesse et de la pourriture.
Cette conception brise irrémédiablement le lien essentiel des dynamiques vivantes: la décomposition.
Et on ne peut comprendre le cycle de la vie de manière positive qu'en appréhendant les formes ré-génératives.

Dans la Nature, rien ne se perd, rien ne meurt jamais: tout est ingéré, transformé, réintégré et régénéré; il n'y a pas de rupture ou de frontières. Tout vit ensemble, dans une relative co-dépendance qui régule les relations sociales de la faune et de la flaure, dans un équilibre viable, et non dans une symétrie utopique ou une dualité fantasmée. En retrouvant une connexion plus terre àterre avec la nature, en retrouvant une place participative plutôt que prédatrice ou élitiste (vision religieuse et hiérarchique), nous ouvririons notre horizon sur la Vie et cultiverions des relations sociales plus écologiques, au sens propre comme au sens figuré.


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